Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/307

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chacun dans la même qualité qu’ils servent l’empereur les jours de cérémonie ».

Premièrement il n’y avoit que quatre grands officiers dans l’empire, le grand-échanson, le grand-dapifère, le grand maréchal 8c le grandchambellan. Il n’a été question du grand trésorier que Fan i6$i ; à cette époque Ferdinand III en revêtit F électeur palatin 3 pour le dédommager de fa charge d’archi-dapifère, que Ferdinand II avoit ôtée à foh prédécesseur, 8c qu’il avoit donnée au nouvel électeur* de Bavière. Quant à l’office de grand-maître, dont parle l’abbé L-englet Dufresnoyj il n’y en a point aujourd’hui dans J’empire , 8c peut-être ce qu’on appelle en Allemagne comte palatin, n’est autre chose que ce que nous entendons par grand-maitre. Qùoi qu’il en soit ces grands officiers dé Pempire, du tempes de saint Henri, 8c même long-temps .après, n’étpientpas plus électeurs ^qu une infinité d’autres membres de Fempiie , pas plus que les députés des villes, du clergé & de la principale noblesse. L’empereur ne peut donc -avoir fait mention dés électeurs, il ne parloir fans doute que des quatre grands officiers de Pempire. Mais’ où est. le diplôme de saint Henri ?

L’abbé Lengkt semble avoir eu peine à comprendre que des princes qui vont de pair avec les rois, 8c dont quelques-uns même sont reis -, aient été vassaux d’un évêque, 8c Paient servi comme ses Officiers héréditaires. II n’a pas ose le dire nettement d’après tant d’écrivains allemands qui Font dit fans détour. .Je remarquerai ici qu’il faut beaucoup de’discernement pour tirer quelque profit de la lecture des publicistes allemands ; outre : qu’ils ne sont pas d’accord fur les points les plus essentiels dé leur droit public, chacun d’eux en particulier a des intérêts qui égarent ou qui corrompent fa bonne foi. Ils prodiguentdeséloges /à l’état dont ils font nés sujets ; ils exagèrent scs forces, ses droits, ses prérogatives, sauvent même ilsen supposent défausses, quand les véritables ne leur paraissent pas.assez distinguées. C’est ainsi que Woller, professeur de droit public à Salzbourg, vante fans mesure les préjr-ogatives de d’archevêque son maître & bienfaiteur 3 il loué tout jusqu’à désrbagatelks, 8c il fihit par l’appeller le prince des princes, l’évêque des évêques.. .

C’est peut-être un homme du, caractère de. ,Woller qui -a inventé la fable du vasselage des électeurs 8c du service humiliant qu’ils doivent dít-pn, à l’évêque de Bamberg. II est sûr qu’on" ne voit aucun vestige dela prétendue constitution de- Saint-Henri -, & aucun auteur du temps f ?en fait mention. II faut pourtant avouerque Pélecteur de Bohême, les électeurs palatin, de Saxe &ç de Brandebourg-,ont tenu 8c tiennent encore, a titre de fiefs de l’évêque de Bamberg, quelques -villes de leur ékctorat, 8ç qu’en certaines ocèafions, ris 1 ont fâirservir par kurs substituts. II est vraisemblable que c’est-là l’origine de la fable en question. Quant à l’investiture, ces quatre électeurs envoyoierit autrefois un ministre à la cour, de Bamberg. Ce ministre y requéròit F investiture* il déclarait à l’évêque qui lui touchoit la main y que son’ maître reconnoissoit tenir de Péglise de Bamberg tel 8c tel lieu en fief ; mais cette^çérémonie n’a plus lieu, 8c les électeurs reçoivent Finvestiture de tous leurs "fiefs en- même temps / 8c ils ne s’adressent pour cela qu’à Pempire 8c. à,son chef.

On ne peut, selon l’abbé Lenglet, appèllër des décrets de l’évêque de Bamberg. II aurojt dá ajouter, quand il ne sJagit pas dé-plus de 400 rixdales : mais, peut-être a-t-il voulu parler du privilège de non evocando , ce qui est fort différent. L’évêque de Bamberg a en effet ce privilège, d’après lequel on- ne peut intenter une action contre ses officiers ou scs sujets, que pàrdevant lës tribunaux de son territoire.

BAMBOUC, royaume d’Afrique en Négritie. Voyez sa position & son étendue dans le Dictionnaire de Géographie.

Il n’est pas soumis à. un roi particulier, mais il est gouverné par des seigneurs de villages nòrhmés farims./Ces chefs héréditaires 8c indépendant les uns des autres, font obligés de concourir à la défense de l’état, lorsqu’il est attaqué dans quelqu’un de ses membrés. _ - • Le territoire de cëtte république aristocratique est sec 8c aride ; il n’y croît ni maïs, ni ris, ni légume : on y-manque même de pailles 8c d’herbes assez longues "pour couvrir, ks maisons. On ne parlerait pas de Bambouc , s’il-n y avoit pòiht d’or ; rhàis cè métal y est si commun , qu’on en trouve présqn’indifféremme.nt par-tout. Il’suffit quelquefois de bêcher la superficie d’une terre argileuse, légère 8c mêlée de sable. Lorsque lá mine est très-riche, :elle est fouillée à qUelques <pieds dé profondeur, 8c jamais plus loin :on/a Cependant remarqué" qu’elle devenoit plus abondante à mesure qu’oh çreusoit davantage. Lés mineurs, sont trop paresseux pour suivre un travailpénible, 8c trop ignorans pòUr remédier aux inconvéniens qu’entraîneraient dès-fouilles plus soignées. Leur" négligence 8c lëur ineptie font si grandes, qu’en lavant For pour le détacher dé la terré, ils n’en conservent que les plus grosses parties. • -.- Les habitans du royaume de Bambouc ri’exploiterit pas lès mines eh tout temps 8c quánd bort kûr semble •/ils sont, obligés d’attendre que des besoins personnels ou publics déterminent les fa1-’ rims à en donner la. permission- Lorsqu’elle est publique , tous cëux qui veulent en tirer avanr tage sc rerident au lieu désigné. Dès que les tra^’ vaux font achevés, on fait le partagé ; la moitié dé Pòr appartient au seigneur, 8c le reste se di--

vise entre les ouvriers par- égales "portions. Pour obtenir de l’or à une autre époque que celle de