Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/318

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seaux, comme ceux de tous les autres, se rendent à Batavia.

Le conseil des Indes est subordonné à la direction de Hollande. Quoique cettedirection soit’.', une, dans toute la rigueur du têrme, le soin dé v.endre deux fois l’an les marchandises , est par- , tàgé entre les six chambres intéressées’ dans ce commerce. Leurs ventes sont proportionnées aux fonds qu’elles y ont placés. ’ ’.

L’affemblée générale, qui dirige les opérations de Ií compagnie, est composée des directeurs de toutes les chambre ?. Amsterdam en nomme huit, la Zélande quatre, ks autres chambres uri chacune, 8c l’état un seul. On vóit qu’Amsterdam ayant la moitié des yóix, n’a besoin que d’en gagner Uhe pour dominer dans ks délibérations , où tout sc décidé à la pluralité des suffrages. ’ Ce corps, composé de dix scpt personnes ,. s’arkmble deux ou trois fois I’année ; les assemblées se tiennent à.Amsterdam ou à Middejbourg. Les. autres chambres sont trop peu considérables pour jouir de ; eette prérogative. L’expérience ’ ayànt appris que .le succès dépèndoit souvent du, secret ;, on ; imagina /un peu après k milieu ; du dernier siécle, de ! choisir entre les dix - sept dé/ puté-squatre des plus éclairés , pour les revêtir du droit de tout régler pour l’Europe 8c pour lès Indes, fans J’avéu de leurs collègues , .fans obli-’ gation même de les consulter. Il-est vrai que le mystère de kurs opérariòhs > & les :suites qu’il’a eues./ ne peuvent pas être long T :temps cachés..Jies.vaisseaux qui, à la finde Tété,j reviennent r en. flotte,’ apportent régulièrement Je, bìlan.dè JTnde. On le compare à : celui d’Europe^ La balance générale de l’état de la. compagnie, .est tpujours rendue publique au mois de rilai. Chaque intéressé fait combien on a gagné ou combien on a perdu ; le gain est ordinairement considérables .-- r-y ’ y’ ;

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"Là population de Batavia, en y comprenant celledes fauxbòurgs ’8c de là banlieue , ! nèpasse pasç-ent raillé’ amés. Les esclaves en forment Ja pius grande partie. On y Voit aussi des Malais/ des javanois, des jnacassars fibres., âssez : paresseux ; 8c des chinois qui exercent presque exclu-- fivement tpùs lés métiers , ’8c conduisent toutes . ks manufactures. II peut y avoir dix mille Européens ; Quatre milled’ehtr’eux, nés dans JTndë, ont dégénéré à .un point qu’on a peine à croire. Cette étrange dégradation péut être attribuée à 1usagegénéralement reçu d’abandônhe-r. leur éducation à des esclaves.

Voyez les articles Java & Provinces-Unies.

BÂTIMENS DU ROI. Depuis que le luxe & la magnificence ont multiplié les maisons royales, au point où nous les voyons aujourd’hui, l’administration de cette partie, jointe à ce qui regarde lës ;.arts,8ç IQS ;artistes j est devenue vin département considérable. Le chef de cette administration pprtoit’anciennement le titre de Maître géné^rai des bâtimens de fa majesté, ponts & chauffées de France , juge & garde de la jurisdiction royale des bâtimens. L’on créa ensuite plusieurs offices dé maîtres généraux des bâtimens, auxquels a succédé / le titre dé surintendant’des bâtimens. ; çe dernier a. été remplacé par çélúi’ de directeur fy ordonnateur gênéraldes bâtimens du rez. Ledit" de Louis XVI., fait corihoître les,-prérogatives & Jes fonctions attachées "à cette placé, & nous le rapporterons en entier. Jusqu’à cet édit la plupart des emplois. -dépendahs des bâtimens du roi, s’achetoient ; & on ótoi.t ainsi.au mérité & au talent un motif puissant, d’émulation. Louis XVI y a substitué’ dés ! commissions , & on h’açcprde plus ces commissions qu’aux artistes distingués.. DÉCLARATIO N DU ROI}portant suppression d’offices & commissions dans, l’administration des bâtimens du roi , avec règlement pour ce département.-.’

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- Donnéez Versailles kpremier septembre Ï776. Enregistrée auparlementle 7 du même’moìs.’" J_jOuis, ’par. la graçe de Dieu, roi de France & de.Navarre ; Â tous ceux qui ces présentes lettres verront 5 salut. ! L’intérêt quel’administra-, tioh de Hps bâtimens présenté, potvr l’écpnornie de nos finances., . Sr pour le progrès des arts que nous désirons*encourager, nous a ppfté à nous’ faire rendre un compte approfondi de to.us ks détails de ce département. Nous avons reconnu, par l’examën’qùé nous avohs fait, qu’il est in-" dispensable de renouveller ou modifier la plupart des réglemëhs intervenus ! fur Je fait de ladite administration j, 8c même de substituer à des établissemens anciens, qúi ne peuvent plus"répondre suffisamment à la sagesse des vues de ceux qui Jes ont formés, des établissemens nouveaux plus . convenables aux circonstances actuelles. En prenant la résolution d’y !-pourvoir, nous ayons considéré d’abord l’état, l’ùutòrité & ks fonctions ,de l’administrateur préposé par nous, sous le titre ; de directeur & Ordonnateur général de nos bâti- ; mens : cette administration a reposé long-temps .. dans ks mains d’un officier pourvu avec lë titre de fur - intendant ; cet office, après avoir été éteint & supprimé par édit du mois d’août 1708, 6 avoir été ensuite rétabli par édit dé janvier c 1716, enregistré en notre cour de parlement Je 7 septembre de la même année, àvoit été définitivement supprimé par un autre édit du moisdao-ût 1726, registre en notre parlement le 30 âoût de la "mêmcannée, & par lequel le feu Roi, notre très-honoré seigneur & aïeul, réserva de pourvoir à la direction générale des bâtimens