mie, de l’activité, de l’intelligence, ils s’offrent à lui’ppur-courtiers & pour caissiers : ils lui prêtent, ou lui font trouver de l’argent à la grosse ou à intérêt. Cet intérêt, qui est ordinairement de neuf pour cent au moins / devient plus fort lorsqu’on est réduit à emprunter des Checks. ^
- ' Ces Checks sont une famille d’indiens qui, de
temps immémorial, jouit de beaucoup de pouvojr & d’une grande fortune fur le Gange. Elk n’a jamais fait de commercé maritime , mais elk a toujours eu des ágens dans toutes les places com-’ merçantes de P Asie, & des magasins dans toutes ’ lés partiesdu Bengale. Ses richesses ont mis longtemps dans ses mains la banque de la cour , la ferme générale du pays, 8c la direction des monnóies qu’elle frappe tous ks ans d’un nouveau coin, pour renouveller tous les ans ks bénéfices de cette . opération. On Ta vu prêtèrau gouvernement dix, vingt & jusqu’à quarante millions de roupies à la fois. Losqu’on n’â pu les lui rendre , on lui a permis d’opprimer- les peuples. Dne fcrtune si prodigieuse ’8c si soutenue dans k centre dé Ja tyrannie, &au milieu des révolutions , paraît incroyable- Pour concevoir comment cet édifice a pu s’élever , comment il.ne s’est pas écroulé, il faut observer qUe cètte famille á toujours eu íihè influence décidée à la cour de Delhy , que les hababs ou rajahs du Bengale ont toujours été dans fa dépendance, que Ce qui entoure le souba lui a été constamment vendu ; que le souba lui-même a gardé ou perdu son gouvernement par ks intrigues, de cette famille. On peut ajouter que scs membres 8c ses trésors étant dispersés, on n’a jamais pu la ruiner ou la réduire à.Pimpûissance de sc venger. Lès européens ne’sc-sont pas assez défiés des chéçky. Ils cròyoiènt emprunter dé ces avides financiers à neuf pour cent, mais ils empruntoient réellement à treize, à cause de la différence des monirpiés qu’on kúr prêtoit, & de celles qu’ils étoient "obligés de donner en paiement. Les engagemèns des compagnies de France & dèJJol-Jande ont eu des bornes. Ceux de la compagnie d’Angleterre n’en a point connu. En. 1.7y.j , elle devoit aux checks environ vingt-huit millions de. roupies, y .."’•-_ Voyei ks articles MAD RAS s , C.OROMAN-DEL , MALABAR, ARCATE , DÉCAN , CALI-C. UT, TANJAOÙR,’MAÍSSÓUR
BENGUELA (royaume d’Afrique). Voyez sa position & son étendue dans le Dictionnaire Géographique.
Les européens ont dédaigné long- temps d’y former des établissemens..Les Portugais y oht bâti une ville nommée Saint-Philippe de -Bcnguela. Quoique celui qui estchargé de Padministration de leurs affaires, soit décoré du titré fastueux de gouverneur, on ne trouve pas 200 blancsdâns cette Ville qui est.Tans dépendance. - Les habitans dé Benguelà n’ont ni loi ni moeurs. L’état, d’indépendance où ils vivent, !.. n’est’ point Pouvrage du sentiment généreux dé la liberté naturelle , qui rend tous les hommes égaux. Des hommes qui ne sont retenus par aucun frein, dosvent inspirer peude confiance pour le. commerce i mais ils sont si simples 8c si pusillanimes,’ qu’un européen achete d’eux des troupeaux de vaches, qu’on lui donne pour des colliers de verre bleu, oupour d’aufres bagatelles.
Leurs mines feroient une grande source de richesse, s’ils savoient en faire un objet de commerce, mais ils n’en tirent que ce qui leur est nécestaire pour kur parure.
BENTHEIM, comté souverain d’Allemagne. Voyez le Dictionnaire de Géographie.
BÉOTIE, ancienne province de la Grèce, située entre l’Attique, la Locride & la Phocide. La stérilité du sol étoit réparée par les avantages de fa position. ;’ elle sc trouvoit placée au milieu de trois mers, où des ports creusés par la nature, áuròierit pu ouvrir les sourcesdu commerce de l’Egypte & de l’Italie. Après la mort de Xantus, un des rois de cetté . contrée , la royauté fut abolie ; on ignore les causes de céttè révolution. L’histoire ne dit pas pourquoi & comment les rhébains , accoutumés à déifier kurs rois , adoptèrent, par un enthousiasme subit, la forme du gouvernement démocratique. Péut-être que l’exempk de leurs vo/’sins, qui n’obéissoientqu’à kurs loix, leur apprit à rougir d’avoir des maîtres ; ou peut-être que les rois abusant de kur pouvoir, poussèrent leurs sujets à la révolte. La législation des thébains devoit .être bien imparfaite, puisque aucune de leurs institutions n’est parvenue jusqu’à nous. Lés savàns ont consacré-de stériles veilles pour en .découvrir quelques vestiges.
L’histoire de la Béotie doit se trouver dans la partie de l’Encyclopédie méthodique, qui traite de l’histoire.
BERCHTOLSGADEN, prévôté princière d’Allemagne, au cercle de Bavière.
Le territoire de cette prévôté, environné par l’évêché de Salzbourg & Reichenhaíl, bailliage de la basseBavière r est fort mòntueux.
Cette prévôté fut fondée en Phonnéur de saint Jean-Baptiste & de saint Pierre dans la forêt de Berchtolsgaden ou Berchtesgaden par Irmgard , çom-’resse ! de Harbourg, & ses fils, le comte dé Bérenger & Cunpn de Soulsbach , qui en fisent la demeure des chanoines réguliers de l’ordre de saint Augustin. Le pape Paschal confirma cette prévôté en 1106 ; eîk fut sans prévôt depuis 1387 jusqu’en 1404, 8c rétablie avec’ tous ses droits à, cette derniere époque.
Elle fut déclarée exempte de la jurisdiction ecclésiastique de l’archevêque de Salzbourg en 1455, & soumise immédiatement au saint siége. Lorsqu’elle fut mise sous la protection de l’Em-
