Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T03.djvu/428

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NEG^ N.-#G ! ’4ic’ ontf écus,. Cette deltructi’oh horrible hepèut pas ;| étreTouvragedu climat, qui se rapproche beaucoup de celui d’Afrique , & moins éncòre des maladies-qui, de Taveu de tous les observateurs, moissonnent peu de victimes.’Sa’ source doit’être dans k’gouvernement des_ esclaves. -Nè ppur- ! . rbit-ón pas le corriger ? ." Le premier p’as dans cette réforme, seroit d’apprendre à connoître Thomme physique & moral. Ceux qui vont acheter des noirs fur descôtes barbares , ceux qui ks mènent en Amérique , ceux sur-tout qui dirigent kur industrie, fe : croient obligés par état y souvent même pour leur propre,sûreté 3-d’oppriiiver ces malheureux.- ’ L’ame des conducteurs ,’ fermée à’ : tóu’t sentiment, de compassion 3, ne connoît de ressorts que cëùx dé.la crainte ou de la violence , & elle les empldie ^avec toute la férocité d’une autorité pré-’ cairé. Si les propriétaires des habitations, cessant de dédaigherdé soin de kurs .esclaves,, se livíoiënt aune occupation dont tout leur fait, Uri’ devoir,’ iís.àbjUreroient !bientôt ces erreurs,cruelles.’ L’his toisé de tous, ks peuples leur demòntreroit qiìé ," pour rendre Téfclaváge utile iTfáut’du- . mpins de rendre doux- ; que Ja force ne prévient ppint lesrëvóltes de Tame ; qu’il est de Tintérêt du maître, que Tesclave aime à vivre J & qu’il’ n’en faurplus rien, attendre,, dès qu’il,në Craint plus - de ! mourir.. " _’ ’ -.-. ’ "’"' ’" ’" ;

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Ce trait de lumière , puisé dâtís Je
sentirnen !r,

menercit à beaucpup de ré-formes. On se rèì.droit à da nécessité de loger ’- ? dévêtir ;, de nourrir convenablement !

des êtres condamnés à. là plus pénible 

servitude qui ait existé depuis Torigine de l’esclavage. On sentiroit qu’il n’est pas " dans lá nature, que ceux qui rte recueillent auCun fruit de leurs sueurs, qui n’agissent que par dés imr puisions étrangères,3 puissent avoiria .même intelligence 3 la mêrnë.économie, la memé activité, la,m-êrné force , que Thomme qui jouit ’ du produit ; entier de ses peines, "qùi be fuit d’autre di : section-que celk de fa volonté. Par dégrés, on atjrjyero.it à cette modération politique, qui ’ con- siste à épargner les travaux, à mitiger V.s. peines , a rendre "à Thomme urie partie de ses droits, pour en retirer plus sûrement k tribut des devoirs quon lui impose. Le (.résultat de cette, sage économie seroit lá conservation d’un grand nombre d’esclaves que les maladies , cáuféës par le chagrin, ou Tennui 3 enlèvent aux Colonies. Loin d’aggraver je joug qui ks accable , pn chercheroit à en adoucir, à en dissiper même Tidéë , ën favorisant un goût naturel, qui semble particulier aux nègres. ’ ’ -. . ,’"'.’ .’ . .Leurs organes sontTîhguli.érement sensibles à la puissance de la musique. Leur oreille’est si juste, , que dans leurs ’ danses ,1a mesuré d’une, chanson ! jes fait fauter & retomber cent à- la fois, fràp’- ! pant la terré d’un feu) coup. Suspendus.3 - pour : ainsi dire’3 à la voix du’chanteur, à la corde d’un instrument, tine vibration de Tair est Tame de tous ces corps ;, un son les-agite’,-les enlève &des précipite.’ Dàns’ kiiis tráyaux ,k mouve- mentdè kurs bras bu de l.éúïs’ pieds est toujours est cadencé. Ils ne fonrrien qu’en chantant, rien fans. javoir-T-aií dé danser.’ La musique"chéz éux anime le courage ;j éveille : Tindòlëhce : On ypit fur tpus-’ les musclés dé kûrs corps tpújpurs nuds Tex- . pressipn de cette extrême sensibilité ppur Thar-’monie. Poètes & musiciens , ils subòrdpnrtent tpujours la parole au chant, par Ja liberté qu’ils se réservent’ d’alonger pù d’abréger ks mots pour les appliquer à un air.- qui kur 1 "plaît. Un’ ò’bje-t, ’un, ’événement’ frappe - un- nègres il- élisait aussiTÔr Ile sujet d’une chansons - "*., -- -.’-, ’- Un penchant- si vif ppUrrôit ’devenir un grand ; mpbiie entre des mains habiles Oh s’en serviroit ppur établir des fêtes , des jëiix ,’ des prix.’ Ces - amúsemens , économisés’.avec intelligence, eir.pê - ; cheraient la stupidité-si, Ordinaire dans ks eiclavesy allégëroicnt leurs-’travaux’ ;- Si les préserve--’ ròient’ dé ce ; çhagrln--dév’prant qui ’ les- ;,consume- & abrège leurs jours.’LAprès avoir pourvu à la’ conservation dés noirs áppOrtés !d’Afrique ) on- s’pccuperoit dé céux qui sont ’-jiés dans ks ifles même. ’•--- :’ Ce ne sont pas ks nègres qui refusent de se’ multip’lier.dâns.les chaînés de leur esclavage : C’est ’ là cruauté de kurs maîtres-, qui a !ísu rendre :inutile k. vòëû déla’ nature.Nous ’exigeons des négresses, , des ; travaux si durs àvànt Sí ’après kur ,grossesse 3-que’kurfruîtn’artivè-’pas’ à terme,, ou survit-peu a d accouchement.’ Quelquefois mêmé on Voit des mères,-- d ésespéféespar les chátimens que Ia foibksse de kur état leúr-’occasionne , arracher kurs enfans du berceau polir ks : étouffer : dansleurs bras , Si ks Immoler ávec une fureur mêlée de’vëngéancé & de pitié 3’pouf, én priver .’ des maîtres barbares. ;Géttë ’atrocité "ouvrira peut^ être lès’ 1 yeux des européens. Leur sensibilité será - réveillée- par des .’intérêts mieux : raisonnés.’ Ils connoîtroht qu’ils perdent plus’ qu’ils ne gagnent à outrager perpétuellement Thumanité ; Si s’ils ne deviennent,pas les bienfaiteurs de leurs esclaves 3 du moins cesseront-ils d’en être les bourreaux.

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" ’ . Ondes verrápéút être se déterminer à rompre lesfers des mères qui auront élevé, un npmbré cpnsidérabk d’enfans jusqu’à Tâge de six ans. Rien n’égale Tappas de la liberté fur le coeur de Thpmme, Lesnëgrësses animées párl’ésppir d’un si grand avantage, auquel toutes aspireroient, & auquel peu parvieridroient, feroient succéder à Ia négligence & au crime, Ja vertueuse émulation d’élever des enfans 3 dorit le nombres la conservation .leur "assureroient un érat tranquille, vi Apres avoir pris des mesures sages pour ne pas . ’ priver kurs habitations.dés secours que leur offre une fécondité’ presq’u'incroyable , ils songeront à . - noásrír,. ’à étendre la culture-par la-population ,