Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T03.djvu/430

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• NE. G ’ - NlG . l7 f peinede’la servitude.-Comme ;, dans ,les. tehips ’ ! d’une ignorance profonde , la satisfaction de l’of ffeiifé est Tunique’fin qu’une autorité mal conçue •se propose, on livtoit à Taccusateut ceux qui jvoient blessé à íon.Çégard les. principes de Ta - justice. Les tribunaux se.décidèrent dans lá fuite - par dés-vues d’une utilité plus, étendue. Tout - Crime-leur parut, avec, raison, un attentat contre - h société’ ; Si le malfaiteur devint Tesclave de - J’étatj’qui.en’ disposoit. de la manière la plus avantageuse au bien public. Alors il n’y eut plus , de captifs que .ceux que donnoit la guerre. Avant qu’il y eût. une puissance établie pour assurerTordre, les querelles entre les individus - étoient fréquentes, . & le vainqueur ne manquoit

guère de réduire le vaincu ën servitude.,

Cette coutume continua long-temps dans les démêlés de nation’à nation, patcè que chaque combattant Te mettant en campagne : à ses propres frais, il - réstoit k maître dès prisonniers qu’il avoit fáits

lui-même i ou de .ceux qui, dans le partage du
butin, lui étoient donnés pour prix de ses ac--’

tiohs. Mais lorsque ks.armées furent devenues •’i mercenaires yles gpuvernerhens qui faisoient toutes les dépenses de Ja guerre, .& qus couroient -’-tous les hasards des évënemens.,, s’approprièrenti-les dépouilles deT’enhemij dont ks prisonniers ’fusent toujours la portion lá plus importante. Il

fallut alors acheter les esclaves à Tétat,ou

aux -. -nations voisines^ sauvages. Telle fut la pratique -des grecs, des romains , de tòus ks peuples qui

voulurent multiplier leurs jouissances par cet usagé

inhumain’& barbare., . " , !.., ,, : ; L’Europe retomba dans le çahos des premiers i :âges, lcrsque les peuples du nord renversèrent k colosse qu’une république guerrière & pplitique

.avoit élevé avec, tant de glpire. Ces barbares,

i qui.avoient eu des esclaves dans leúrs forêts, les •multiplièrent prodigieusement dans les provinces íi qu’ils envahirent.- ! Onvne réduisoit pas scukrnent wèn servitude ceux >qui étoient pris lés armes à |a . ômain : .cet état humiliant fut, le partage de beau-

! coup dé citoyens qui cujtivoient dans leurs tran- 
quill.és’foyers les-aris-.de la paix. Cependant Je ;nóm-
bredeshommes JibresfutleplusConsidérabk^

-les contrées assujetties, tout le temps que les -c onquérans furent fidèles au. gouvernement,qu’ils avoient cru devoir.établir pour cpntenir leurs ripu- > veaux sujets :, &. ppUt.-ks garantir des invasipns -. étrangères. : Mais aussi- tôt .que cette institution singulière’qui, d’une nation ..ordinairement dif-

pérsée,-,në faisoit qu’une armée toujours fur pied,
;ëut perdu de fa force :; dès que ks heureux.rap-

• portsquiunissoientks mpindres soldats de ce.cprps ’ puissant ;-’àrkur roi,PU à leur général, eurent cessé

,d’fxist.er. ; . alors se forma le système. d’une o’p-
.pression uniyerselje.,

íl.n’yeut,plus de différence ^ !bien !rf)arqn.ée’entre ceux qui, avcient .conservé leur -indépê’iidancç-3,’& : ceux qui- depuis long-temps . :; :igémiffc)ient-da.n$. ;lase,rvitu.de. . ..,,.’. JEcon. polit, Ô’ diplomatiaue, Tom. lili . Les hommes libres, soit qu’ils habitassent ks Villes, soit qu’ils vécussent à la campagne, se trcûvpient placés dans les dpmaines du roi, PU fur les terres de quelque baron. Tous les possesseurs de fiefs prétendirent 3 dans ces temps d’anarchie 3 qu’un roturier, quel qu’il fût, ne pouvoit avoir que des propriétés précaires , & qui yenoient priginaifement.de leur libéralité ; Ce préjugé, le plus extravagant peut-être qui ait affligé Tefpèce humaine, fit croire à la noblesse qu’elle rie pouvoit jamais être injuste, quelles qùeftissent les obligations qu’elle imposoit à ces êtres vils. D’après ces principes, on vpulpit qu’il ne kur fûtpas permis de s/éloigner 3 fans congé,dusol qui les avoir vu naître. Ils ne>pouvoiént disposer de leurs biens/ni par testament, ni par aucun acte, passédurant kur vie, ; Si leur seigneur étoit leur héritier nécessaire, dès : qu’ils ne laisspient point dé postérité , oû que cette postérité étoit domiciliée fur un autre territoire. La liberté de donner des tuteurs à leurs enfans leur étoit ôtée , & celle de se marier n’étoit accordée qu’à ceux qui eh pPuvpient acheter la permîssipn. On craignpif si,fort que ks ; peuples s’éclairassent fur kurs droits PU leurs intérêts ,, que la faveur d’ap-’ ,• prendre à lire étoit unedë celles quis’acçprdpient le plus difficilement, On des phllgea aux corvées . lés plus humiliantes. Les taxes qu’pn leur iroppsoit ótpient arbitraires, injustes j pppressives, ennemies de route activité 3 de toute industrie. Ils étoient obligés de défrayer leur : tyran .lorsqu’il arriyoit : leurS vivres, leurS meubks., ; deurs troupeaux , tout étoit alors au ; pillage. Un ; procès étoit-il commencé ,pri ne pouvoit pas le termi- íner par les voies de lá conciliation, parce que cet accommodement auroit privé le seigneur des droits que devpit lui vakir fa sentence. Tcùt échange entre particuliers étcit défendu ,,à.d’époque’ou le possesseur du fief vPulpit vendre lui-même ks denrées qu’ijs avoient recueillies ou même achetées. Telle :étoit, d’oppression sous laquelle gémisspit la, classe, du peuple la moins maltraitée. Si quelques-unes d£s..vexations dont, on vient de voir k détail,’.'étoient inconnues dans certains lieux, elks étoient ..toujours remplacées ’par d’autres souvent plus intolérables. . Dés villes d’Italie , que des nasards .heureux avoient. mises en possession dequelques branches dé commercé j rougirent Jes premières des, humiliations d’un pareil/état/ .& -elks, trouvèrent dans kurs richesses/k, moyên .de secouer k jjpug de kurs foibìes despotes. D’autres achetèrent,kur . liberté cks empereurs, qui,, durant ;ks démêlés

sanglans &. interminables-qu’ils

avoknt .avecrles papes. 8/avec’leurs vassaux , se trouvoiënt. tr-op heureux de vendre des privilèges que kurpqsitipn • ,në leur permettoit pas de refuser-. ;Jl y^eut même ’ des .princes assez sages ;,pour, sacrifier da- partie de ’-' leur autorité que la fermentation des, esprits’ leur, ’"/’ &gg