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le Dictionnaire des quadrupèdes vivipares & les serpens dans celui des quadrupèdes ovipares.

Quadrupèdes et Cétacés.


Toute l’Europe s’accorde à regarder l’Histoire des animaux de M. de Buffon, comme l’un des plus beaux ouvrages de ce siècle. On sent bien qu’avec un tel guide il seroit superflu de chercher à s’ouvrir de nouvelles routes dans cette partie de l’Histoire Naturelle ; aussi l’Histoire des animaux quadrupèdes est-elle ici presqu’entièrement rédigée d’après celle de M. de Buffon, mais avec les modifications & la forme que prescrit le plan général de cette Encyclopédie.

Pour nous y conformer en tout, nous donnons à l’article Quadrupèdes, une distribution méthodique de leurs différentes familles : mais notre méthode, simple & naturelle, ne fait que rapprocher ces animaux suivant que l’on peut remarquer entre eux plus de traits de conformité & de ressemblance : on a évité les réunions forcées, quelquefois monstrueuses, de natures éloignées & disparates, qui choquent dans la plupart des Nomenclatures, rien n’étant plus déplacé que ces contrastes pénibles dans une méthode dont le but est & doit être de réunir les êtres, & de les rassembler dans l’ordre de leurs grands rapports.

Tout ce qui peut avoir paru de nouveau depuis la publication de l’Histoire des Quadrupèdes de M. de Buffon, ou ce qu’il y a lui-même ajouté dans ses supplémens, est refondu dans chaque article : ceux des animaux sauvages sont enrichis de tous les détails de leur chasse.

Les espèces sont rangées dans ce nouveau Dictionnaire sous leurs véritables dénominations ; & tous les noms triviaux, savans, nationaux ou étrangers, étant rapportés par renvois à ces vrais noms, on verra s’éclaircir la confusion dans laquelle l’ancienne Encyclopédie avoit laissé cette partie de l’Histoire des Animaux ; souvent, en effet, dans cet Ouvrage on n’avoit fait qu’extraire, sans discuter & sans comparer les objets, ce qu’avoit dit chaque voyageur sur les animaux du pays qu’il parcouroit ; de sorte qu’un même animal, donné plusieurs fois sous plusieurs noms barbares, n’étoit reconnoissable sous aucun[1].

Les cétacés ou grands animaux marins du genre de la baleine, qui semblent, par leur forme extérieure & par l’élément qu’ils habitent, appartenir aux poissons, tiennent néanmoins aux quadrupèdes par une analogie de Nature bien plus étroite & plus intime ; ils respirent comme les

  1. Voyez dans l’ancienne Encyclopédie, les mots Antamba, Aranata, Arougheun, Azèbre, Berri, Biscacho, Capivar, Camphur, Dabach, Hay, Hirara, Impagazza, Impalanca, Intienga, Machan, Nsossi, Pacquirer, Sigah-Gusch, &c., &c.