rement semblable à celle d’Europe, que l’auteur a décrite sous le nom de Mouche des jardins, représentée pl. 8, fig. 12, de ce volume. La seconde ressemble beaucoup à nos Mouches dorées communes.
Swammerdam a parlé des Stratiomes sous le nom d’Asiles ; M. de Réaumur sous celui de Mouche à corcelet armée ; Frich, Roesel, Linné, les ont aussi connues, mais il les ont regardé comme des Mouches. M. Geoffroy a reconnu le premier qu’ils forment un genre à part ; M. de Geer a suivi cet exemple, ainsi que M. Schaeffer.
Caractères de ce genre. Ils sont énoncés dans la table.
Les larves des Stratiomes vivent dans l’eau ; leur corps est long, un peu applati, plus large qu’il n’est épais : il est composé d’anneaux dont les trois derniers sont plus longs & moins gros, le dernier est en forme de tuyau & le plus long. La tête petite, écailleuse oblongue, est garnie d’un grand nombre de crochets en partie charnus, & de barbillons dans une agitation continuelle, au moyen de laquelle l’eau & les très petits insectes microscopiques qu’elle contient sont portés vers la bouche de la larve. À l’extrémité du dernier anneau est un pinceau de poils, il sert à soutenir l’extrémité du corps à la surface de l’eau, les poils aboutissent en forme de rayons à l’extrémité du dernier anneau qui est ouvert & qui sert à la respiration ; l’anus ouvert en forme de fente, est placé dessous ce dernier anneau.
La larve devenue nymphe, ne change point de forme, mais elle est roide & incapable de mouvemens. La peau devenue plus sèche, plus solide, sert de coque. Sous cette coque s’achève en cinq à six jours le changement de la larve en insecte aîlé. Manière dont il se tire de sa coque.
Description de trois Stratiomes.
Caractères rapportés dans la table.
Description de dix-huit Némotèles qui se trouvent en Suède, & de cinq Némotèles exotiques.
Les larves des Némotèles quittent leur peau avanr de devenir nymphes, elles vivent de différentes substances ; celles de la cinquième espèce vivent dans le sable fin, y creusent un entonnoir à la manière du Fourmi-lion, & se nourrissent des insectes entraînés par l’éboulement du sable au fond de l’entonnoir. M. de Réaumur a décrit cette larve sous le nom de Ver-lion.
Le Taon, Tabanus en latin, est généralement connu par les tourmens qu’il cause aux |chevaux & aux bœufs, pendant l’été.
Caractères de ce genre. Voyez la table.
Observation singulière de M. de Geer ; savoir, qu’il n’y a que les Taons femelles qui piquent les animaux, & que les mâles sucent le suc des fleurs ; il dit que ce fait est commun aux Taons & aux Cousins.
Personne n’avoit avant M. de Geer, connu les larves des Taons ; elles vivent en terre, en sortent à moitié pour passer à l’état de nymphe. Description d’une larve & de la nymphe.
Descriptions de six espèces de Taons qui se trouvent dans nos climats, & de sept Taons exotiques.