en effet dangereuse, & celle des Scorpions des pays moins chauds peu à craindre. On ne trouve pas de Scorpions dans les pays septentrionaux. Division des Scorpions en deux familles. Ceux de la première n’ont que six yeux, & ceux de la seconde en ont huit. Description de huit Scorpions.
Les auteurs ont beaucoup varié sur la dénomination de ces insectes. M. Linné les a d’abord placés parmi les Mittes, & ensuite il les a compris au nombre des Faucheurs, sous le nom de Phalangium cancroïdes. Mais M. Geoffroy &, après lui, M. Schaeffer en ont fait un genre séparé nommé par le premier Pince en françois, & Chelifer en latin. M. de Geer préfère de les nommer Faux Scorpions à cause de leurs traits de ressemblance multipliés avec les vrais Scorpions, & parce que la dénomination de Pince n’indique qu’un de leurs attributs.
On les trouve dans les maisons peu soignées, parmi la poussière & près, sur-tout, des vieux papiers ; ils marchent avec vîtesse en tout sens, en avant, en arrière & de côté.
Description de deux espèces.
Caractères qui les distinguent. M. Linné les a réunis dans un même genre avec les Crabes ; mais la plupart des autres naturalistes séparent ces animaux en deux genres.
Suivant M. de Geer, il n’y a aucun doute que les Écrevisses & les Crabes ne soient des insectes, puisque leurs parties molles sont contenues par les parties les plus solides qui sont extérieures, que ces animaux ont des antennes & des mâchoires latérales. (mais ces trois caractères appartiennent-ils seuls & essentiellement aux insectes ; ce qui les caractérise spécialement, ce qui leur est propre, n’est ce pas de subir un changement de forme, & ce caractère manque aux Écrevisses & aux Crabes ?)
C’est parmi les Écrevisses & les Crabes qu’on trouve les plus grands insectes.
Les Écrevisses quoiqu’aquatiques, peuvent vivte quelque-tems hors de l’eau ; elles sont carnacières & elles mangent aussi les plantes aquatiques ; les parties de la génération sont doubles dans l’un & l’autre sexe, & situées en dessous du corps ; la femelle en pondant ses oeufs, les attache à des filets placés sous sa queue ; ils y demeurent jusqu’à la naissance des petits, & ils augmentent de volume jusqu’à ce moment. Leur fécondité est extrême. M. Baster a compté douze mille œufs sous la queue d’un seul Homard femelle.
Les Écrevisses changent de peau une fois par an, & ont la faculté de régénérer leurs pattes à la place de celles qu’elles ont perdues par accident.
Description très-détaillée des parties tant externes qu’internes de l’Écrevisse de rivière, & son histoire aussi détaillée. Sentimens des auteurs sur la nature & l’usage de ces deux corps qu’on trouve dans l’estomac des Écrevisses prêtes à muer, qu’on ne trouve plus peu après qu’elles ont mué, & qu’on connoît sous le nom impropre d’yeux d’Écrevisses.
Description de quatre autres Écrevisses.
Leurs caractères. Quoique les Crabes en général aient dix pattes, quelques espèces n’en ont que huit, & d’autres douze. Les Crabes habitent les eaux de la mer, il y en a peu d’espèces dans les lacs & les rivières ;
