Page:Encyclopédie méthodique - Histoire naturelle, 5, Insectes 2, A-Bom, T4.djvu/190

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rerum figuratarum in quinque decadibus seu primo volumine Gazophylacii naturæ & artis singulis ad proprias tabulas & numeros relatis. Cet ouvrage fut imprimé à Londres en 1709. Il consiste en un recueil de cent planches, précédé d’une table en latin qui indique la planche, la figure qui représente chaque objet ; cette indication est accompagnée du nom générique de l’objet dont il s’agit, & d’une phrase qui en contient une très courte description ; la table est composée de 608 numéros divisés en quatre parties ; la première est pour les productions de l’Europe ; la seconde, pour celles de l’Asie ; la troisième pour celles de l’Afrique, & la quatrième, pour celles de l’Amérique.

Il y a pour chaque figure un numéro relatif à la place qu’elle occupe dans la planche, & pour beaucoup de figures un second numéro dont le rapport est avec la table latine placée en tête de l’ouvrage. Ces derniers numéros sont d’un caractère plus petit que les premiers. Quand ils ont lieu, il faut les chercher dans la table latine ; on y trouve le nom générique & la description abrégée de l’objet représenté ; mais quand il n’y a qu’un numéro, il faut recourir à une table angloise placée à la fin de l’ouvrage, divisée par numéros des planches, & dont chaque division contient les différens numéros des divers objets figurés.

Les planches contiennent indistinctement des plantes & des animaux de tout genre ; Petiver n’a suivi aucun ordre ; il a mêlé même aux objets d’histoire naturelle plusieurs productions de l’art, comme le titre de son ouvrage l’annonce. Les figures, sans être belles relativement à l’art, sont cependant assez nettes, assez exactes, elles donnent, de la chose représentée une idée assez complette pour qu’en y comparant les objets, il soit communément aisé de les reconnoître ; Petiver a d’ailleurs eu le talent de saisir & d’exprimer souvent en peu de mots des traits caractéristiques. Son ouvrage est donc en général utile, d’autant meilleur à consulter que la plupart des auteurs qui ont écrit depuis lui, l’ont cité, & qu’en recourant aux figures qu’il a publiées, que les auteurs rappellent, on s’assure si les objets dont on croit qu’ils parlent sont en effet ce qu’on les croit. Mais estimé en général de ceux qui étudient l’histoire naturelle, l’ouvrage de Petiver n’est pas fait pour les personnes qui n’ont pour objet que de parcourir des planches agréables. Il y a en tout dix décades.

Indépendamment de cet ouvrage, Petiver a publié le catalogue de sa collection sous le titre de Museum Petiverianum. Cet opuscule, qui forme un petit in-12, précéda les décades ; il est divisé en dix centuries, & écrit partie en latin, partie en anglois. L’auteur y distingue chaque objet par un numéro que suit une courte phrase descriptive & l’indication des auteurs qui en avoient déjà parlé.

Enfin on a encore de Petiver un catalogue anglois des productions de l’Angleterre, des quatre parties du continent, de diverses contrées de chacun des continens ; ce catalogue renvoie aux planches & aux figures du grand ouvrage ou du Gazophylacium.

Il est question, dans ces différens ouvrages, d’un grand nombre d’insectes, & les écrits de Petiver peuvent être mis au nombre des livres nécessaires à ceux qui étudient cette partie de l’histoire naturelle.

RAI.

M. Rai, de la société royale de Londres, laissa en mourant un ouvrage latin sur les insectes. La société royale en ordonna l’impression, & il parut sous format in-4o. en 1710.

M. Rai est un des premiers auteurs qui ait traité des insectes méthodiquement, il les divise

En insectes qui ne changent point de forme ou ne subissent pas de métamorphoses.