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sur les insectes qu’on trouve aux environs de Ratisbonne. Ces trois volumes ne contiennent que des planches colorées, avec le nom générique de chaque insecte en latin & en allemand. L’auteur a suivi la méthode de Linné pour déterminer le genre de chaque insecte. Il n’ajoute à ce nom générique & à la figure aucune description ; il représente indifféremment des insectes de divers genres dans la même planche. On ne peut donc reconnoître les insectes que par ses seules figures. Elles sont la plupart exactes & d’un coloris vrai ; elles font connoître les insectes à peu près aussi-bien qu’il soit possible, lorsqu’on ne fait que les dessiner & les colorer. Le nombre de ceux que M. Schaeffer a représentés est très considérable, & l’on trouve dans son ouvrage beaucoup de figures d’insectes qui ne vivent pas dans nos campagnes ; on est étonné d’y en rencontrer qui se trouvent dans nos provinces méridionales, malgré la différence des climats. Il paroît qu’en général les environs de Ratisbonne sont plus féconds en grands insectes que ne le sont nos campagnes des environs de Paris.

Indépendamment des trois volumes des lesquels je viens de donner une notice, M. Schaeffer en publia un quatrième en 1776. Il est également de format in-4o. & le texte en est de même en latin & en allemand, mais l’objet en est fort différent. Celui-ci présente une méthode ou systême de classer les insectes ; il est divisé en sections. L’auteur traite dans la première de la forme & de l’organisation des insectes. Il les divise en tête, corcelet, ventre, membres. Il sous-divise les parties de la tête en antennes, yeux, yeux lisses, bouche ; les membres en élytres, aîles, pieds, queue, balanciers, haleteres, peignes, pectines. Les balanciers n’appartiennent, ainsi que les peignes, qu’à certains insectes.

Les parties qui viennent d’être nommées sont représentées ou réunies sur l’insecte vu dans son entier, ou séparées dans une table placée à côté du texte. M. Schaeffer examine ensuite chaque partie séparément, ses connexions avec d’autres parties, sa forme, son usage ; il suit de cette façon l’examen de la tête en entier, des antennes, des yeux & des yeux lisses, de la bouche, du corcelet, du ventre, des élytres, des aîles, des pieds, de la queue, des balanciers & des peignes. Chacun de ces objets est examiné sous tous ses points de vues, sous toutes les dénominations qui lui conviennent & qui en peuvent distinguer les différenres espèces ; ainsi la queue, par exemple, est considérée comme simple, en aiguillon ou armée d’un aiguillon, en pince courbée en-dessous, en soie ou sétacée, en pinces de Crabe, en pointe de fer de lance, en lames ou à feuillets. Et ces différentes dénominations sont déterminées par des figures qui y sont relatives. Ces figures ont le double mérite de l’exactitude & de la netteté. Rien n’est donc plus propre, que cette première section, à donner aux commençans une idée juste de l’ensemble du corps des insectes, de ses différentes parties, de leur dénomination & des épithètes que les auteurs y ont jointes pour exprimer leur conformation différente.

La seconde section a pour objet la division des insectes en classes & en ordres ; celle des classes est tirée des aîles, & celle des ordres, des tarses. M. Schaeffer regarde les élytres comme des aîles ; sa division générale est en insectes ailés & non aîlés, la division des insectes aîlés, en ailés à quatre aîles, aîlés à deux aîles.

Les insectes aîlés à quatre aîles, ont les supérieures crustacées (ou ce sont des élytres), & ces insectes sont les Coléoptères. Les aîles supérieures sont plus longues que la moitié du ventre, & ce sont, selon la dénomination que l’auteur leur donne, les Coleoptero-macroptera. Ie. Classe.

Ou les élytres sont moins longs que la moitié du ventre, & ce sont les Coleoptero-mycroptera. IIe. Classe.

Ou les aîles supérieures ont la pointe membraneuse, & ce