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INTRODUCTION.
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PAR M. OLIVIER.
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LA partie de l’Histoire Naturelle, qui a pour objet la connoissance des insectes, a été nommée Entomologie, de deux mots grecs, dont l’un ἔντομον, qui signifie insecte, & l’autre λογος, discours. Le nom d’insecte vient des mots latins sectus, intersectus, qui signifient coupé, divisé, parce que le corps de presque tous ces petits animaux, est composé de plusieurs anneaux, qui semblent former autant de sections. Les caractères que nous regardons les plus propres à distinguer les insectes de tous les autres animaux, sont : 1o. Une liqueur froide, blanchâtre, au lieu de sang.

Ce caractère n’appartient qu’aux insectes & aux vers.

2o. Point d’os, mais une peau dure, écailleuse, pour l’attache des muscles.

Tous les insectes & quelques vers.

3o. Des yeux.

Ce caractère commun aux animaux des six premières classes, exclut presque tous les vers.

4o. Des antennes, espèces de cornes plus ou moins longues, articulées, mobiles, placées au-devant de la tête. Ceci n appartient qu’aux insectes. Nous établissons cependant une division dans la classe des aptères, qui en manque ; mais ces parties sont remplacées par des antennules, qui en tiennent lieu, & que presque tous les Naturalistes avoient regardé comme des antennes.

5o. De petites ouvertures latérales, nommées stigmates, qui sont les organes extérieurs de la respiration.

Les insectes seuls.

6o. Six pattes articulées ou un plus grand nombre.

Ce caractère exclut tous les autres animaux.

7o. Le corps, composé d’anneaux ou de segmens.

Les insectes & quelques vers.

8o. La métamorphose ou le changement de forme.

Tous les insectes aîlés.

9o. La mue, ou changement de peau.

Tous les insectes & quelques reptiles.

10o. Enfin, les mandibules & les mâchoires, placées transversalement dans les espèces qui en sont pourvues.

On distingue dans l’insecte quatre parties principales, qui sont, la tête, le tronc, l’abdomen & les membres.

1o. La tête presque toujours distincte, quelquefois attachée au tronc par un filet mince, rarement confondue avec lui, comprend la bouche, les yeux, les antennes, le front & le vertex.

On compte dix parties principales dans la bouche des différens insectes. La lèvre supérieure, labium superius ; la lèvre inférieure, labium inferius ; les mandibules, mandibulœ ; des mâchoires, maxillœ ; les galetés, galeœ ; les antennules, palpi ; la langue, lingua ; le bec, rostrum ; le suçoir, haustellum ; & la trompe, probosceis. 1o. La lèvre supérieure est une pièce membraneuse ou coriace, mince & mobile, placée à la partie la plus antérieure de la tête, au-dessus de la bouche. 2o. La lèvre inférieure termine la bouche en dessous, & donne naissance aux antennules postérieures. 3o. Les mandibules, désignées dans presque tous les Auteurs sous le nom de mâchoires, sont deux grandes pièces coriaces & très-dures, qui se meuvent latéralement, qu’on distingue bien dans la plupart des insectes, & qui servent à tous à saisir & à déchirer leurs alimens. 4o. Les mâchoires sont placées au-dessous des mandibules qui les cachent en tout ou en partie, elles sont souvent membraneuses, quelquefois coriaces, mais toujours d’une consistance beaucoup moins solide que les mandibules : elles sont presque toujours ciliées inférieurement, & terminées en pointe aiguë. 5o. Les galetes sont deux pièces larges, plates, membraneuses, placées à la partie externe des mâchoires des ortopthères, & qui cachent presqu’entièrement la bouche de