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ces insectes. 6o. Les antennules ou barbillons, au nombre de deux, de quatre ou de six, ressemblent à de petites antennes : elles sont composées de plusieurs articles, & sont attachées, les unes à la base externe des mâchoires, & les autres à la lèvre inférieure. 7o. La langue, Fabricius a donné le nom de langue spirale, lingua spiralis, à la trompe des lépidoptères. Elle est composée de deux pièces, qui, par leur réunion, forment une espèce de cylindre creux, pour l’introduction du suc mielleux dont se nourrit le papillon. 8o. Le bec forme la bouche des insectes hémiptères : il ressemble à une gaîne dans laquelle sont renfermées deux ou trois soies, setœ, que l’insecte introduit dans le corps des animaux ou dans le tissu des plantes qui lui servent de nourriture. 9o. Le suçoir est composé d’un ou de plusieurs filets minces, déliés, libres ou renfermés dans la trompe des diptères. 1o. La trompe est la pièce qui forme la bouche das diptères ; elle est rétractible, d’une seule pièce, & terminée souvent par une division qui représente deux lèvres. Il faut observer que toutes ces parties ne se trouvent jamais réunies dans la bouche du même insecte. Voy. bouche.

Les yeux : presque tous les insectes n’ont que deux yeux placés à la partie antérieure & latérale de la tête, mais quelques-uns en ont jusqu’à huit (les araignées) : d’autres paroissent n’en avoir qu’un seul (les monocles). Ces yeux sont lisses dans les araignées ; ils sont taillés à facettes, & ils forment un très-joli réseau dans presque tous les autres insectes. Ils sont nuds, convexes, immobiles, & recouverts d’une substance dure, cornée, luisante & transparente, ils sont portés sur une espèce de pédicule dans presque tous les crustacés. L’insecte peut, par ce moyen, les mouvoir à volonté, les porter à droite, à gauche, en avant, en arrière, en un mot, dans tous les sens. Outre les yeux dont nous venons de parler, on distingue très-bien, avec une simple loupe, dans la plupart des insectes, tels que les hémiptères, les diptères, &c., deux ou trois points luisans & convexes, placés à la partie supérieure de la tête, qui représentent des espèces de petits yeux, nommés, par la plupart des Naturalistes, petits yeux lisses. Il paroît cependant encore douteux que ces points brillans soient de véritables yeux.

Les antennes, au nombre de deux, & rarement de quatre, sont des espèces de cornes mobiles, articulées, plus ou moins longues, diversement figurées, qui partent de la partie antérieure de la tête. Ces pièces manquent entièrement dans tous les insectes de la famille des araignées ; mais elles sont remplacées par les deux grandes antennules dont ils sont pourvus. Nous ignorons encore le véritable usage des antennes : il paroît probable qu’elles leur fervent à tâter les corps qui pourroient se trouver au devant d’eux & leur nuire.

Le front est la partie la plus antérieure de la tête, & celle qui occupe l’espace qui se trouve entre les yeux & la bouche. Cette partie a reçu, dans les scarabées, le nom de clypeus, chaperon, seulement à cause de sa forme ; on sçait que dans ces insectes cette pièce s’avance sur la bouche, déborde souvent de tous les côtés, & forme une espèce de chapeau ou de casque. Dans les autres insectes, Fabricius désigne par ce mot, la partie qui termine le front & qui se trouve au dessus de la bouche. Il ne faut cependant pas confondre le clypeus ou chaperon, avec la lèvre supérieure, puisque l’un est fixe & fait partie de la tête de l’insecte, tandis que la lèvre supérieure est une pièce mobile & plus avancée.

Fabricius a donné le nom de gula à la partie qui se trouve sous la bouche des insectes, entre celle ci & le col, & qui est opposée au front. Il a nommé stemma ou vertex, la partie la plus supérieure de la tête, l’endroit où se trouvent ordinairement placés les petits yeux lisses.

2o. Le tronc comprend le corcelet, la poitrine, le sternum & l’écusson.

On a donné plus particulièrement le nom de corcelet à la partie supérieure du tronc, celle qui se trouve entre la tête & la base des aîles. Cette pièce, qu’il ne faut pas confondre en-dessous avec la poitrine, dont elle est très-distincte, donne naissance aux deux premières pattes, dans presque tous les insectes.

La partie du tronc, qui donne naissance aux quatre pattes postérieures, & qui se trouve placée entre la partie inférieure du corcelet & le ventre, a pris le nom de poitrine ; elle a un peu plus de consistance que le ventre, & elle est munie latéralement de petites ouvertures en forme de boutonnières, nommées