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stigmates, qui sont les organes extérieurs de la respiration des insectes.

On désigne, sous le nom de sternum, la partie du milieu de la poitrine, celle qui se trouve entre les quatre pattes postérieures. Cette pièce est quelquefois terminée en arrière en une pointe plus ou moins longue & aiguë, (les ditiques), & en devant en une pointe mousse assez avancée (la plûpart des cetoines, des buprestes).

La figure & la position de l’écusson varient beaucoup. Il est placé à la partie postérieure du corcelet, à la base interne des élytres ou des aîles. On le distingue facilement dans presque tous les coléoptères : c’est cette petite pièce triangulaire qui se trouve derrière le corcelet, entre les deux élytres. L’écusson est quelquefois si grand dans les punaises, qu’il cache entièremmt les aîles & qu’il recouvre tout leur ventre. On a donné aussi le nom d’écusson à la partie postérieure du corcelet des hyménoptères, des diptères, &c.

3o. L’abdomen, qui vient immédiatement après la poitrine, & qui se trouve souvent caché sous les aîles des insectes, est composé d’anneaux ou de segmens dont le nombre varie. On voit, de chaque côté de ces segmens, une petite ouverture nommée stigmate, & que nous avons déjà dit se trouver aux parties latérales de la poitrine. On désigne quelquefois la partie inférieure de l’abdomen sous. le nom de ventre, & la partie supérieure sous celui de dos. On y remarque l’anus, qui est cette ouverture placée ordinairement à sa partie postérieure, qui donne issue aux excrémens, & qui renferme, dans presque tous, les parties de la génération. L’abdomen est souvent terminé par des filets, en forme de queue, composée de plusieurs pièces égales, filiformes, (les ichneumons), d’une pièce longue, articulée & terminée par un aiguillon très-fort (les scorpions), d’une ou plusieurs appendices (la raphidie, le myrméléon), d’un aiguillon rétractible & caché dans l’abdomen (les guêpes). Cette queue ou appendice n’est presque jamais commune aux deux sexes. Il paroît qu’elle sert tantôt à la femelle de tarière pout percer le bois, le corps des animaux, & y déposer ses œufs ; tantôt au mâle de pince, pour acrocher sa femelle, & faciliter leur accouplement, tantôt à l’un & à l’autre d’arme, pour attaquer & se défendre.

4°. On divise les membres en pattes & en aîles.

Tous les insectes parfaits ont des pattes composées de plusieurs pièces articulées. Presque tous en ont six ; quelques uns cependant en ont un plus grand nombre ; mais ceux-ci sont privés d’aîles, ils ne subissent point de transformation, ils semblent s’éloigner des vrais insectes, & former un passage entre cette classe & celle des vers. Les principales pièces que l’on remarque aux pattes des insectes, sont la hanche, la cuisse, la jambe & le tarse. La hanche est la pièce qui unit la patte au corps, elle est ordinairement très courte, mais toujours assez distincte. La cuisse forme la seconde & principale pièce. Elle est renflée dans quelques espèces, & renferme des muscles assez forts pour faire exécuter un saut très considérable à la plupart de ces petits animaux. La pièce qui suit est nommée jambe : sa forme est ordinairement cylindrique : elle est souvent armée de poils roides, de piquans ou de dentelures fortes & aiguës. Dans les araignées, la jambe & la cuisse font jointes l’une à l’autre par une petite pièce intermédiaire à laquelle on a donné le nom de genou. Les pièces qui se trouvent après la jambe portent le nom de tarse. On y voit un, deux, trois, quatre, cinq divisions ou articles, & jamais un nombre plus considérable. Ce nombre d’articles ne variant jamais & se trouvant constamment le même dans tous les coléoptères de la même famille, fournit un très-bon caractère pour la division de cette classe, la plus nombreuse de toutes, en ordres ou sections. Le dernier article des tarses est armé de deux ou de quatre crochets recourbés, minces & très-forts. Indépendamment de ces crochets, on apperçoit encore sous les tarses de la plupart, des espèces de poils courts & très-serrés, que M. Geoffroi a comparés à de petites brosses ou pelottes spongieuses, qui soutiennent l’insecte, & le font cramponer sur les corps les plus lisses & les plus polis. Dans presque tous les insectes qui n’ont que six pattes, les deux antérieures ont leur attache à la partie inférieure du corcelet, & les quatre postérieures à la poitrine.

Les aîles sont attachées à la partie postérieure & latérale du corcelet, & sont au nom-