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appellée corps graisseux, & que le dernier des deux observateurs pensoit servir au développement du Papillon contenu sous la peau de Chenille : mais comme cette substance se retrouve dans le Papillon, & presqu’aussi abondamment que dans la Chenille, M. de Geer ne croit pas qu’elle n’ait pour usage que celui que lui a assigné M. de Réaumur ; il pense qu’elle est également nécessaire à la Chenille & au Papillon, & il croit, comme c’étoit l’opinion de Swammerdam, que c’est la graisse de l’animal qui a, dans la Chenille & le Papillon, le même usage que la graisse dans les autres animaux.

Ce mémoire est terminé par quelques observations sur les muscles qui servent à mouvoir les pinces avec lesquelles le mâle saisit le ventre de la femelle, sur les muscles du corcelet, sur la vessie située proche de l’anus, dans laquelle les excrémens sont contenus, sur la communication entre cette vessie & les intestins, d’où il résulte que les excrémens y passent de l’estomac & du canal intestinal.

3e Mémoire.
Des Chenilles rases à seize jambes & de leurs Papillons.

M. de Geer, après avoir exposé les généralités relatives aux Chenilles & aux Papillons, traite de l’histoire de ces insectes en particulier ; il observe de parler de suite & de ranger dans le même mémoire les Chenilles qui ont les mêmes caractères, quoique souvent il n’y ait pas la même correspondance entre les Papillons, & qu’ils soient de différentes classes. Je ne peux suivre l’auteur dans les détails où il entre, & je dois, par conséquent, me borner à un extrait très-court qui n’offre que les faits principaux, & la série des observations.

Histoire d’une Chenille rase, assez grande, d’un beau verd avec trois raies longirudinales blanches. Cette Chenille vit des feuilles d’un grand nombre de plantes différentes ; l’auteur l’a observée au mois de janvier, déjà parvenue à la moitié de sa grandeur : il pense qu’elle naît au commencement de l’hiver, & que dans les jours froids elle cherche un abri en terre où elle se cache ; elle y entre à la fin de janvier pour s’y métamorphoser ; sa coque est composée de grains de terre liés par des fils de soie d’une manière assez lâche, & la coque a fort peu de consistance ; elle ne prend la forme de chrysalide qu’au commencement de mars, & sort sous celle de Papillon au commencement de mai. C’est une Phalène à Antennes à filets coniques & grenés qui porte ses aîles parallèles au plan de position ; leur fond est rougeâtre, traversé par des raies verdâtres & noirâtres, avec une large tache triangulaire d’un verd obscur sur leur milieu.

L’auteur continue, dans le même mémoire, de donner l’histoire de cinq Chenilles de la même classe ; on peut voir par l’extrait de l’histoire de la Chenille précédente, de quelle manière ces histoires particulières de différentes Chenilles sont traitées ; l’auteur décrit les Chenilles, fait leur histoire, décrit leur coque, & leur chrysalide, & le Papillon auquel elles donnent naissance ; il cite les auteurs qui ont parlé des mêmes Chenilles, ou du même Papillon ; il renvoie, en faisant les descriptions, aux planches de son ouvrage. Je me bornerai donc à énoncer simplement les titres des mémoires sur le même sujet.

4e Mémoire.
Des Chenilles rases à seize jambes, qui portent sur le onzième anneau du corps une espèce de corne courbée, & de leurs Papillons.

Ces Chenilles ont ou la peau grenue & chagrinée, ou rase ; leur corps a une certaine solidité & résiste sous le doigt ; elles ne filent pas, où mal ; la plupart s’enfoncent en terre pour se métamorphoser, d’autres se font des coques grossières avec des grains