Page:Encyclopédie méthodique - Histoire naturelle, 5, Insectes 2, A-Bom, T4.djvu/54

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considérées d’abord a l’extérieur, & relativement à leur grandeur, leur manière de vivre, &c. Ensuite la description de leurs parties internes, de leurs viscères, du corps graisseux, &c. Cette partie ne contient guère que ce qu’on trouve sur le même sujet dans les mémoires de M. de Réaumur, dans les œuvres de Malpighi & de Swammerdam ; ensuite la description de la moëlle épinière & des muscles : suit l’examen particulier des vaisseaux qui servent à contenir la substance de la soie. Remarques anatomiques particulières sur quelques espèces de Chenilles. Examen particulier de la respiration dans laquelle l’inspiration a lieu par les trachées & l’expiration par des pores cutanés. Examen de la manière dont les chrysalides respirent ; confirmation des observations de M. de Réaumur à cet égard. Les chrysalides respirent ; & elles inspirent & expirent par les stigmates. Moyens employés par la nature pour conserver les espèces qui naissent sous la forme de Chenilles ; pendant l’hiver une partie de ces espèces ne réside que dans les œufs déposés par les Papillons, d’autres passent l’hiver sous la forme de chrysalide, plusieurs sous la forme de Chenilles, & quelques-uns sous celle de Papillons.

2. Mémoire.
Observations générales sur les Papillons.

Examen de leur extérieur ; leur division en diurnes & en nocturnes, leur manière de vivre & leurs habitudes ; il n’y a point ordinairement de rapport des couleurs des Chenilles à celles des Papillons ; exemples d’exception à cette règle ; examen, par rapport à quelques espèces, des barbes entre lesquelles la trompe est placée ; observation sur les plumes, ou plus correctement sur les écailles qui couvrent les aîles ; celles qui sont en dessus sont terminées la plupart par des échancrures, & celles du dessous des aîles se terminent en s’arrondissant : continuation de l’examen des écailles qui couvrent les différentes parties du corps ; division des Papillons tant diurnes qae nocturnes, en classes ; d’après M. de Réaumur ; conformation des aîles formées de deux plans appliqués l’un contre l’autre. Observations sur les trompes, & en particulier sur leur extrême irritabilité qu’elles conservent, & qui se renouvelle encore trois à quatre heures après qu’on a amputé les trompes. M. de Réaumur n’avoit vu que les stigmates du corcelet, il soupçonnoit qu’il y en a aux anneaux du ventre, & M. Bazin les avoit observées en les cherchant à l’intérieur, après avoir enlevé les viscères ; M. de Geer les a reconnues, & distinguées facilement, à l’aide d’une loupe, dans un Papillon sortant de la chrysalide, & au moment où il s’en dégageoit ; il y a deux stigmates sur chaque anneau du ventre, ou de chaque côté ; ils sont ovales, étroits & très-alongés ; leur grand diamètre est perpendiculaire à la longueur du corps, avec une fente au milieu qui suit la même direction. Cette notion des stigmates du ventre & la manière de les voir, sont des faits que M. de Geer a fait connoître. Ces stigmates ajoutés à ceux du corcelet, montent ensemble au nombre de seize. Mais M. de Geer en a encore découvert un de chaque côté de l’anneau antérieur du ventre qu’on ne compte pas ordinairement, parce qu’il est enfoncé sous le corcelet, & ces deux stigmates ajoutés aux seize précédens, complettent le nombte de dix-huit. Manière de découvrir les deux derniers stigmates. Enfin entre les stigmates de la chrysalide & les stigmates du Papillon il y a des filets que le Papillon laisse adhérens à la chrysalide ; ces filets paroissent une continuation ou une expansion des stigmates du Papillon, & c’est encore une observation particulière à M. de Geer. Cet auteur s’occupe ensuite des parties de la génération, & à ce qu’en ont dit, Malpighi & M. de Réaumur, il ajoute quelques différences observées dans diverses espèces de Papillons ; ces objets doivent être lus dans le mémoire même. Notre auteur remarque ensuite qu’on retrouve dans le Papillon cette substance abondante dans la Chenille observée par Swammerdam & M. de Réaumur