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Lorsqu’il est en repos, l’insecte les tient étendues & un peu éloignées du corps.

Les balanciers sont deux petits filets très-minces, & terminés par un petit bouton, placés à une petite distance de la base inférieure & postérieure de l’aile, & cachés parmi les poils, dont le corps de l’insecte est couvert.

Les pattes sont longues, minces & déliées, souvent garnies de poils longs & roides. Les tarses sont composés de cinq articles cylindriques, dont le premier est très-long ; le troisième est plus court que le second, & le quatrième est le plus court de tous ; le dernier, un peu plus long que celui-ci, est terminé par deux petits crochets, au-dessous desquels il y a deux petites pelottes qui servent à l’insecte à se cramponner sur les corps les plus lisses & les plus polis.

Les larves des Bombilles ont échappé jusqu’à présent à la recherche des entomologistes. Nous ne connoissons point encore leur forme & leur manière de vivre.

Les Bombilles sont très-vifs & très-agiles : ils prennent presque toujours leur nourriture en volant & sans se poser. On les voit planer & introduire dans les fleurs leur longue trompe, afin d’en retirer les sucs mielleux qui y sont contenus, & dont ils font leur unique nourriture. Ils passent successivement & avec la plus grande rapidité d’une fleur à l’autre sans s’y arrêter, faisant entendre par le moyen de leurs ailes, un bruit pareil à celui des Abeilles-Bourdons & de la plupart des Diptères. C’est sans doute ce bourdonnement qui leur a fait donner, par les entomologistes anciens, le nom de Bombylius.

Nous avons divisé ce genre en deux familles. La première comprend toutes les espèces dont le corps est plus ou moins couvert de poils longs & très-fins. Nous avons placé dans la seconde les espèces dont le corps est simplement recouvert d’un duvet court & serré. La forme du corps de ces dernières paroît, au premier coup-d’œil, différer un peu de celle des autres Bombilles, & les rapprocher au contraire des Taons : mais avec un peu d’attention, on verra que la seule différence qui se trouve entr’eux, c’est que les uns sont très-velus, & que les autres ont le corps presque lisse. D’ailleurs, la trompe a la même forme, la même direction, & le même nombre de pièces ; les antennules sont les mêmes ; les antennes ne diffèrent pas ; enfin, leur manière de vivre est tout à fait semblable : tous se nourrissent du suc mielleux contenu dans les fleurs ; aucun n’attaque les animaux pour les piquer & leur sucer le sang, comnme le pratiquent les Taons.