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joints ensemble. À la partie inférieure des quatre cuisses postérieures, on voit une tache noire. Les appendices de l’abdomen sont grandes, larges & d’un brun obscur.

Elle se trouve à Surinam.

36. Blatte nitidule.

Blatta nitidula. Fab.

Blatta thorace ferrugineo ; elytris cyaneis. Fab. Spec. ins. tom. 1. p. 345 no. 19.

Elle est petite & luisante ; les antennes sont noires depuis la base jusqu’au milieu, & ensuite blanches jusques vers leur extrémité. La tête est très-noire, avec une bande blanche à la bouche. Le corcelet est luisant, ferrugineux, avec une tache noire à la base. Les élytres sont bleues & sans taches. L’abdomen est obscur, & les pattes pâles.

Elle se trouve à Surinam.

37. Blatte pygmée.

Blatta minutissima. Deg.

Blatta ovata nigro fusca ; antennis brevioribus, thoracis lateribus albis hyalinis. Deg. Mém. tom. 3. pag. 542. no. 10. pl. 44. fig. 13 & 14.

Blatte très-petite ovale d’un brun noirâtre, à courtes antennes, & dont les bords du corcelet sont blancs & transparens. Deg. ib.

Cette Blatte est très-petite ; elle n’a guères que deux lignes de long & une ligne de large. Elle est ovale & d’une couleur brune, luisante. Les antennes sont noirâtres, filiformes, composées de plusieurs articles grenus, légérement velus. La plaque du corcelet est circulaire, & ses bords latéraux sont blancs & transparens. Les élytres sont assez dures & les ailes sont pliées, & d’une couleur brune claire. Les pattes sont brunes & épineuses.

Elle se trouve à Cayenne, à Surinam.

BOMBILLE, Bombylius. Genre d’insectes de l’Ordre des Diptères.

Les Bombilles sont des insectes qui ont deux ailes nues, veinées ; deux balanciers ; deux antennes courtes, filiformes ; le corps ordinairement très-velu, assez court ; enfin les pattes longues & très-minces.

Ce genre a été confondu avec celui de l’Asile par M. Geoffroy, qui n’en a décrit qu’une seule espèce ; mais il a été séparé par tous les autres auteurs, & donné sous le nom de Bombille, Bombylius.

Ces insectes ont beaucoup de rapports avec les Asiles & avec les Empis ; mais indépendamment des caractères distinctifs qu’offrent les antennes, la trompe & les pattes, les Bombilles ont un air qui leur est propre, & qui les fait aisément reconnoître. Leur corps est couvert de poils longs, fins & très-serrés, qui le font paroître bien plus gros qu’il ne l’est effectivement. Leur bouche est pourvue d’une trompe mince, déliée, très-longue, portée droite en avant, & telle qu’on ne la voit dans aucun autre insecte ; & les pattes sont longues, déliées, comme celles des Cousins & des Tipules.

Les antennes des Bombilles ressemblent beaucoup à celles des Asiles ; mais si on y fait attention, on y trouvera des différences remarquables. Celles des Bombilles, à-peu-près de la longueur de la tête, sont composées de trois articles, dont le premier est gros, assez long, ou presque cylindrique ; le second est court & presque globuleux, & le troisième, aussi long, & même un peu plus long que le premier, est un peu plus mince & va en diminuant d’épaisseur jusqu’à son extrémité. Il n’est point en masse, ni terminé par un filet long & sétacé, comme dans la plupart des Asiles.

La tête est courte, large, à-peu-près semblable à celle des Taons & des Mouches : elle a deux grands yeux à réseau, très-rapprochés l’un de l’autre à sa partie supérieure. Les trois petits yeux lisses sont placés à l’angle postérieur des grands yeux à réseau.

La trompe, dans la plus grande partie de ces insectes, est presque de la longueur de leur corps. L’insecte la porte droite en avant, & elle paroît comme un filet mince, délié & pointu : elle est implantée dans une cavité qui se trouve au-devant de la tête, un peu au-dessous des antennes. Elle est composée de cinq pièces, qu’on peut séparer facilement lorsque l’insecte est vivant ou suffisamment ramolli à la vapeur de l’eau. On y voit deux pièces assez grandes, dont l’une sert de gaîne, & l’autre contient trois filets très-déliés. La plus grande & la plus longue est celle qui se trouve en-dessous, c’est la seule qui paroît lorsque l’insecte ne fait pas usage de sa trompe ; elle est creusée en gouttière tout le long de sa partie supérieure, & elle est bifide ou divisée en deux à son extrémité, ce qui distingue ce genre de ceux de l’Empis & de l’Asile, dont la pièce inférieure est entière. L’autre pièce, placée sur celle-ci, est beaucoup plus courte ; elle est mince, aplatie, déliée, & terminée en pointe très-fine ; elle fait l’office de lèvre, & sert à contenir les soies dans la gouttière ou cannelure de la pièce inférieure. Les soies qui forment, à proprement parler, le suçoir, sont au nombre de trois ; ce sont des filets très-minces & très fins, d’inégale longueur ; les deux latéraux sont un peu plus courts que la pièce supérieure ; celui du milieu est ordinairement un peu plus long qu’elle, mais il est toujours plus court que la pièce inférieure.

De chaque côté de la base de la trompe, on remarque deux petites antennules très-velues, très-courtes, & composées de trois articles peu distincts.

Le corps est en général large, raccourci, & couvert, dans presque toutes les espèces, de poils très-longs, très-fins & très-serrés.

Les ailes dépassent le corps ; elles sont assez longues, étroites & chargées de nervures assez fines.