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tères propres à faire reconnoître les différens genres d’insectes.

Tous les Coléoptères sortent de l’œuf sous la forme de larve, & passent ensuite par l’état de nymphe. Il y en a qui ne deviennent insectes parfaits qu’au bout de trois & quatre ans. La classe de ces insectes contient quatre sections. Voyez la table précédente.

Des Staphylins.

Caractères de ce genre. Voyez la table.

Description de la conformation des Staphylins en général, & description particulière de quatorze espèces.

2e. Mémoire.
Des Lampyres, des Téléphores & des Colliures
Des Lampyres.

Ces insectes remarqués de tout tems par la propriéré de plusieurs espèces de ce genre de luire dans l’obscurité, ont été désignés par les noms Cicindela, Lampyris, noctiluca terrestris ; ils sont connus en françois sous le nom de Ver-luisant. On les a aussi long-tems confondus avec les Cantharides, mais M. Geoffroy a, le premier, fait connoître qu’ils forment un genre à part, & il a été suivi, dans cet objet, par M. Linné & les auteurs qui ont écrit depuis.

Caractères des Lampyres. Voyez la table.

Description des parties de ces insectes en général, & en particulier de quatre espèces, suivie de celle de onze Lampyres exotiques.

La femelle de la première espèce n’a ni étuis ni aîles ; c’est proprement elle qu’on désigne par le nom de Ver-luisant ; elle est très-commune dans la campagne pendant les mois de juin & juillet ; sa description très-détaillée ; la lumière qu’elle répand jaillit des trois derniers anneaux du ventre. Il paroît qu’il dépend du Lampyre de répandre ou de ne pas répandre de lumière. Quoique la femelle ne prenne jamais d’étuis ni d’aîles, lorsqu’elle a acquis sa grandeur elle change de peau, & c’est en quoi consiste sa transformation. Mais elle reste engourdie quelque tems, & alors on peut la regarder comme dans l’état de nymphe ; elle devient ensuite plus agile, & quoique peu différente de ce qu’elle étoit, on remarque quelque changement dans les proportions de ses parties.

M. de Geer observe que l’opinion ordinaire est que la femelle jette de la clarté pour avertir & attirer les mâles, mais que dans l’état de larve & celui de nymphe, dans lesquels elle n’est pas propre à la génération, elle en jette également, & qu’ainsi cette opinion est sans fondement.

Des Téléphores.

Ce sont les mêmes insectes nommés Cantharus par Ray, Cantharis par M. Linné, Cicindela par M. Geoffroy ; mais M. Schœffer, & après lui M. de Geer, ont cru que le nom de Cicindela, ayant été employé pour désigner un autre insecte, il convenoit d’en donner un nouveau à celui-ci, & ils ont adopté le nom de Téléphorus.

Caractères des insectes de ce genre.

Les Téléphores sont carnaciers, ils vivent d’autres insectes, & se dévorent même entre eux ; au moins c’est ce qui convient à plusieurs espèces, sinon à toutes ; ils sont très-vîtes à la course, on les trouve sur l’herbe & les plantes ; leurs larves, qui sont hexapodes, vivent en terre & s’y transforment en nymphes.

Description de onze espèces dont la dernière est exotique.