Page:Encyclopédie méthodique - Manufactures, T2, Sup.djvu/33

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boire le chocolat, & pour beaucoup d’autr.es ufages. Au dedans, on trouve une pulpe on chair blanche qui entoure une autre coquille, & qui efr épailfe de la moitié du doigt : le goût en efr femblable à celui d’une amande. Et au milieu l’on troùve une eau très-claire & très-agréable à boire. Le même fruit fert à faire diverfes fortes de confitures, & l’on en tire une huile bonne à brûle~, qu’on peut ·encore employer aux mêmes ufages que l’huile d’olive. ,, Ainfi le cocotier efr l’arbre qui rapporte le revenu le plus confidérable aux : Indes , d’autant que ce pays produit peu de riz , de coton & de bled. .

, Il pouffe jufqu’à la hauteur de foixante palmes, & d’une égale groffeur du

haw enb~.»

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,, A la Californie, dit Roger, ( ch.ap. XI,) les hommes font enti~rement nus, & les femmes font couvertes, par pudeur, de quelqnes feuilles, ou d’un morceau d’étoffe , faite avec une plante qu’on nomme herbe à foie ; ou de peaux : d’oifeaux ou d’autres bêtes. ,,

" Au Mexique, dit encore le même voyageu.r, ( chap. :XII,) on fait une boitron du jus du ’maghey, & la côte des feuilles de cette plante fert à faire des cordages, du fil & de la toile. ,, ( Chap. XIII .)" Le Chili produit abondamment d’oliviers, de cocotiers , d’amandiers , & de l’herbe à foie, dont on fe fert au lieu de chanvre , en forte que ce pays fournit toutes les côtes de la mer du Sud, de cordages pour les vaiffeaux. ,,

Dans le voyage à l’équateur, par dom Georges Juan , & D. Antonio de Ulloa , ce dernier, parlant des produttions & du commerce de Piura, s’exprime ainfi : Dans les parties montagneufes de la jurifdittion de Piura, on trouve le cabuya ou pita , plante dont on tire du fil très-fort & très-fin. La colle aion des voyages de Biron, Carteret, Wallis & Cook, offre des détails très-précieux fur l’ufage, en vêtements, meubles , ufrenfiles de diverfes fortes de Jllatieres végétales. On lit dans le premier de ces voyageurs : cc Aux ifies du ,

Roi Georges , les pirogues ont une voile tendue entre deux mâts : cette voile » efr très-ingénieufement travaillée : les cordages qui paroiffent être d’écorces de , cocotiers , font auffi forts que les nôtres. Les cocotiers fourniffent tous les befoins ,. de la vie , nourriture, voiles, corda~es , &c. " Wallis dit que les Taïtiens, " hommes & femmes, font vêtus d’une écorce ,, blanche qui reffembJe beaucoup an gros papier de la Chine. Deux pieces de , cette étoffe forment leur vêtement , l’une, qui a un trou au milieu , pour y , palfer la tête , pend depuis les épaules jufqu’à mi-jambe, devant & derriere ; ,, l’autre a quatre ou cinq verges ~e longueur, & une de larg~ur ; ils l’enveloppent » autour de leur corps, fans la ferrer. Cette étoffe n’efr point tilfue : elle eft , fabriquée comme le papier, avec les fibres ligneufes d’une’ écorce intérieure, ,, qu’on a mifes en macération, & qu’on a enfuite étendues, & battues les unes t• fur les <JUtres. Les plumes , les fleurs , les coquillages & les perles ~ font partie ,, de leurs ornements & de leur parure : ce ·font les fem~es fur-rout qui portent » les perld, &c. "

Les habitants de l’ifie de Vallis ne font vêtus que d’une efpece de natte, qu’ils portent fur les épaules••.• Mais aucun voyageur n’a fait des obfervations auffi exattes, n’a donné des détails auffi circonfranciés que le fameux Cook, fur ce peuple fimple, doux & aimable, comparé à nous autres Européens, vains, avides , rampants & corrompus.