Page:Encyclopédie méthodique - Philosophie - T1, p2, C-COU.djvu/82

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CEL CEL <7P HKL tutres. II faut voir ce qui en eft & découvrir s’i)eftpoifiblece qui a donnélieu à cette imputa- > tion. J’examineraidonc ici le culte que les Celtes rendoientà Hercule félon les .tuteursgrecs, 3 fttins. On prétendqu’il étoit connu S: fervidans > toute la Celtiquecommeun dieu. Ayantparcdu- > m toutes ces vaftescontrées, il n’y en avoit au- cuneoù il n’eut mérité par quelqueexploit les honneursdivins que les gens du pays lui rendi- rent les uns pendantfa vie j & les autres après famort. Je vaisdonner en deux mots’I'hutoire d’Hercule, autant qu’elleregardeles Celtes.Si je fuisobligé derapporter des fables ce fera pour );s relever, & pour montrer que les Grecs, afin de donner du luitre au plus célèbre de leurs hcrosj ont débité effrontémentles menfonges lesplus groiliers & les plusridicules, &:prêté ):U)Sproprésidées à des peuplesqui en avoient dedirectementoppofées. On dit donc (t) Mquel’un des douze travaux qu’Euryjfthéeimpofaà Hercule, fut, qu’il lui amenâtles vachesde Geryon. Pour obéir à cet ordre le héros fe rendit danst’iHe de Crete ouil s’embarquapour l’Efpagnequi étoit gou- vernéepar un roi nomméChryfeor. 11portoit ce nomà caufede fes rieheffes & avoit trois fi)s extrêmementbraves. Hercule ayant paffé (:) en Egypte, & (,) en Afrique arriva à l’endroitou la mer Méditeranéeetoit fermée,1 &(eparéede l’Océan par deux grandesmon- lignes appeltéesCalpé, & ~~y/a. Pour ouvrir unelibre communicationaux vaineaux entre les deuxmers (4) il (eparales rochers 8c les po(afur lesdeux rivagesopposes, (~) comme un monument de fes courtesqu’il n’avoit pu pouffer plus loin parce qu’il n’avoit trouvéau delà que te cahos & d’épaifïesténèbres. C’eft en mémoirede cet événement(6) que lesdeux [’1 D;o</ /?. 4. p. !t<. 6- feq. Dionyf H~/fc. ~t. t. C~. t. /<</if</t t~. 4. Hefiod t/f. )< [, t~.6’o. [t] Pf~of Sic: ubi L’ [ D/~of Stf. ttM. Capfa, cujus conditor Her- [’ cules Lvbys memorabatur ~a~. /~t<MA. Cap. x~. ’"c< !n eo t<t fpecus Herculi iaco’, &ultra <pecum Tingi, bon oppiJum pervctus & ab Ant~o ( ut ferunt ) con- <r fi tjm. Pomp ~M 1. t. Cap. p. to. ~MpatA. dj une Dm~y/: Perieg. t~’ .74. 3~. (1 [t] Po~0/M< f~ Cap. p. to. Plin. H. N. J. m Proem. PA</o/?M<.Ztt. t. Cap. t~. ~7. (~ (1 [<] Cum Chaos & tenebras reperiftet, columnas conftituit, pet quas <i~nHic.)vithune eHe finem maris, a ut ultenus nihil fit navigabile. 6<A< Pindar, (~ym~. 3. de [1 mie etiam cohtmnz ad mcta! Hercu!)! fUnt fa ( magnummiraculum ) ad nitimum Gadit. D/<tY/’ une ~C. <4. a1’ [?] Dto~or. Sicul. t6M. Hercules in Hifpaniam expe* ditionem fuicepk, Strabo Lib. i. p. i. [:] In Lufitania Erythia, quam Geryone habitatam accepimus. Fom Mela, ~t g. Cap. 6. p. iio. E)y- thr-ca, in hac habitafte G~ryonem, p)urtmis monu-’ mentis probatur tametti quidam puMnt Herculem Boves ex alia Infula abduxifte, qua Lufitaniam con- tuetur. Solin. Cap. }’ ï~7. E«~<pM. Hère. Fur. ’Y. 4’3- ~] Geogr. Sacr. Parr. i. Z~. t. Cap. 34. p. <77t [t0] He/?0~. TAMy. 188. ~/m.t t. ~77. ~i/. t~. t~’ ici. ~t/r~J.KeMM/t~e/ v/~ <tt}. /M/0)’. Lib. t. Cap. S. [«] Scrvius ad ~e~. 7. t~ <6t. [tl] 7M/7M 4. [!)] Calpen ab Hercule quidam cbnditam a!unt, inter quos e(t Timofihenes. Strabon, t~o Cafau- bon, dans fa note fur cet endroit de Strabon prouve qu’il faut lire Carteja, au lieu de fe~pe, qui était une montagnet (!~) Silius N~. vf. !7<. 3<9. (~) Dorienfes antiquiotfm fecutos Herculem 0:eani locos inhabitaKe eonDnes..<4nM!M<t.Marccllin lib. t~. Cap. 9. p. 97. (t<!) Cet oracle étoit encore en réputation du tëms de l’empereur C~MMMaqui fit mourir C<rc</<M~ntt- A.tftM pour l’avoir confulté. Excerpt ex Dione apud ) <<~p. 7 <6.J’ai citédans un des paragraphes précédents une loi romaine, qui permet de faife des legs pieux a l’Hercule de G~M. A.<n ~f.JU 07~ M montagnes ont reçu le nom de colomnes d’Her- cuis. Etant enfuite psHe en (y) Efpagne j il tua en duel Geryon & tes deux hères. D’autres » difent qu’Hercule vint avec fa flotte dans l’Ifle (8) d’Erythie ( que quelques uns plaçent fur Mles côtes du Portugal mais qui ett confhm- ment riile de Gades, comme Bocharti’a démon- trë(p) avec beaucoup d’érudition). CeUit~ comme ils le prétendent j dans cette ifle qu’Hercule combattit Geryon, (i) qui e(r repré- lente comme ayant trois têtes & trois corps, » foit parce (i i) qu’il étoit roi de trois illes, ou Mparce que ces deux frères’, &lui, étoient, (n~) comme on le dit en commun proverbe » trors têtes dans un bonnet. Après s’être emparé desricheiïesdeChryfeor,.&det troupeaux de » Geryon Hercule pouffa plus loin fes con- quêtes bâtit les Villes de (~.) Carteja 8e de (!~)Sagunte,établic une colonie (t-) .)de Doriens fur le bord de l’Océan, &:s’avança jutqu’?.ux moms Pyrem’es ou nous le trouverons bientôt. En conudëration de ces exploits les habirans du pays con&crërent à Hercule le célèbre temple que l’on voyoit dans fille de Gades & ou (ry) il y avoit un oracle fort renommé. Mais ils réfo-