Page:Encyclopédie méthodique - Philosophie - T1, p2, C-COU.djvu/98

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CEL CEL IL. 1T_2_ _r_ __1_ t7 ’/1’1' ~%ne ,.n"G.n .~ à leurs Héros encore moins a des Hérosétran- I. gers. Je croirois perdre mon tems, 8e tmufer inutilementle lec~ur f: je m’srrêtois à exa- c. miner, & à réfuter pied-a -piedce que les poètes ont dit des voyagesd’Ulyue. n On prétendqu’aprèsla prifëde Troye i! pada, non-feulement(i) en Sicile, &:en (~) Sardatgne, maisqu’il parvint encore avec fa flotte, )uf- t qu’à Fembouchute du Tage, où il bâtit la a ville (y) de Lisbonne. Strabon, l’un des au- t teursles plus judicieux de l’antiquité maistrojp ( prévenuen faveur de fon Homère, fembleavotr t ëté perfuadéde la vérité de cette tradtion. Il r a du penchant croire que les champs Ely- t iiens, dont Circé enfeignale chemin au héros t étoient fEfpagne où l’on voyoit une (~) ’nn- < nitéde monumensquiprouvoientqu’Ulyuë avott parcouruce pays. t Quand tout cela (croit vrai & certain, il ~u- 1 droit avouer cependantque les auteurs qui t at- fnrentne difent rien qut prouve, ou qui M<i- nue feulement, qu’UlyHe ait jamais été fervi commeun héros ni en Espagne, ni en Sicue~ ni en Sardaigne.Il y a plus de dimculté dans un paOage de Tacite qui fait mennon d’un autel con~o-ë à Ulyne tur le bord du Rhin. ~<t~~dit-iJ~(p~~<Mt<MM~<9"< <<oM /M~ &/at«/fM<wy~< /<t <? <&<Mla M<rOf~Wj ~*</MM <M la G<r* Nt~M C&il M~t & <&MMM fon nom ~/«- ~M~ < /MM~M~fur & Ao~ du RttK. 7/.f<OM- fMf ~M’OM a <tN<r</CM ~MH~<~<M M&Mlieu un <Mf/<:o<t/ac~a t~<, "VM& aom fon ~< j, ) SeopMti MM Cyctopum portus UtyïïM. P/M}.)) . ( t) Contra Vibonem parvx qua vocantur Itha- te!i.E, Uty~M fpeeula. f&M. 3. 7. (~ Ibi oppidum UtyBppo, ab myHe conditum. Solin. cap. 3<. f. *!<- (t) Sed etiam in Hifpama ufbs UlyHta. M;nervz Ktnptum, &atia fexcenta ertM~m UiymsveKtgta. ~tM~O3. p. t~. (t~ Ceterum <t Uti<!em quidam opinantur, tonRo illo &fabutotb errore, in hune Oceaottm delatum, adifte Gctmanix terras A<MbuTRimnque quo’t in rtM !U.ent <)tum hodfeque’ncohMf, ab ))’o cn:)~- titutum, nominatumqui;. At..m qu:ne~nt U’Utt ’)n- f’cratam, ad):ao LaeTtac patm ’.on’e eodern co olim rcpertam monumentaquc u- tumutM Qm.Rtam Hra:cistiKris inf~iptos in ccn{4" Gf. -maf. Khe t’j-q<’e adhuc cxfarc. Oux neque c~f- Mi.t’. a .u - mentis, neque rcfettcfetn nninto quitque dematt vcl .tddat Sdem. 3~r: -f~fM. cap. 3. f<) Et te ruricula Lampface tuta Deo. OfM. Tf~ M. ~g~. 9;~ 16. ~g~. G<’a~.4.t’.6’ /<ot. ~n’. (7) PriapU! urbs e(t Maritima cum Portu, nomen que habet à Priapo qui apud eos eoUtur. ~n~ !3.t’7. (e) Reeentiores, Priapum Deorum !n cenfum re- tuterunt, nam HeGodus fhapum non novit.. &n<t&< j~«<. JLw«, qu’outrecelail y a encoredansles confins de la Rhetie &de la Germaniedes monumens y des/K/tn’~ j avec des ~/e7’<pf<ey!~ en lettres grecques.Mon <F/! n’f~ pas ajouteTacite de vo~<~ des preuves, ni pour con~r/M~r la eAo/<# ni pour la rf~ft’ Je /< à chacunla libertéde la croire ou ~’e/tdouter commeil /ey~<r<tà pro- pos. On voit bien que Tacite n’ajoutoit aucune toi à ces fables. Quand on les regarderoit comme autant de véritésj il feroit toujours certain que tout cela ne tbuchoit en aucune manièrej niles Germains, ni leur religion. Il eRconnu que les Germains ne bâtiffoient point de villes, qu’ils n’avoientpoint d’autels, qu’ils ne mettoient point d’inscriptionsfur leurs fépulcres, & qu’ils ne favoient même pas écrirej je ne dis pas du tems d’Ulyfïë mais encore dans le Sièclede Tacite. U faudroit attribuer, par conféquent, la conf- trucUon de la ville, de l’autel, & des autres monumensdont Tacite fait mention, à desGrecs. Maisil feroit bien difficilede comprendre, coui- ment ils ont pu pénétrer, ni par mer, ni par terre dans le cœur de l’Allemagne & y faire des etabliUëmens. I! me refteà direunmot de quelquesautresdivi- nitésdespeuplesScythes8: Celtes,dontles anciens font mention. On peut les partager en deux dat- tes. Les dieux étrangers 6e les diesx indigëtss. Les dieux étrangers dont on leur a attribué le cutte outre ceux dont j’ai déja eu occafion de parler font Premièrement Priape le dieu des jardins. Servi par les myuens par lesphrygiens & par les autres peuples fcythes ou pétafges, de 1A- fie mineure; (on culte étoit(ur-toutétab!t dans les Villesde (6) Lampfaque 8c de (7) Priape ntuées l’une & l’autre ~ur le bordde la mer, àà l’entrée de la Propontide. Ce qu’il y a ici de par- ticulier, c’eR que les mynensn’avoient pas reçu le culte de ce d!eu, des grecs. Au contraire it avoitpane de ta Myfieen Grece, (8) où il étOM fort nouveau. J’avoue que j’ai été longtemsfans pouvoir deviner ce que c’étoit que le Priapedes 1. pélafges. A la fin un paffage d’Hérodote m’a~ misau rait, en m’avemuant, qu’ils donnotente&