trois zônes, la glaciale, la tempérée & la torride, en illisible dans tous les pays qui ſont entre le pôle & l’équateur ces variations ayant encore des cauſes de diverſité dans la même contrée, ſelon les différentes hauteurs au-deſſus du niveau de la mer, il eſt abſolument néceſſaire d’avoir des tableaux météorologiques de la marche du baromètre dans chaque lieu, pendant un certain nombre d’années, afin d’avoir des connaiſſances préciſes ſur cet objet.
Dans un ouvrage de la nature de celui-ci, on ne peut préſenter que des réſultats très-généraux. 1o. La plus grande étendue des variations du baromètre eſt dans les pays ſeptentrionaux, & les extrêmes de ces variations ſont d’autant plus éloignées, qu’on eſt plus près du pôle. 2o. Les plus petites variations ont lieu dans la zône torride, & elles deviennent telles à meſure qu’on approche de l’équateur. 3o. Dans la zône tempérée, la marche du baromètre a une latitude qui tient le milieu entre celle des deux zônes dont elle eſt l’intermédiaire. 4o. On peut donc dire que la marche du baromètre a une étendue progreſſive à meſure qu’on s’éloigne de l’équateur vers les pôles, & réciproquement qu’elle diminue quand on va des pôles à l’équateur. 5o. Les variations ſimultanées du mercure avec celles des vents, ſont d’autant plus variables qu’on s’éloigne de l’équateur ; voilà pourquoi le baromètre ne varie preſque pas entre les tropiques où les vents ſont conſtans. 6o. L’étendue de la marche du baromètre eſt plus grande en hiver qu’en été, & ſur-tout dans les mois de décembre, janvier et février. 7o. Il y a un rapport des variations du mercure avec les différentes températures ; mais ce rapport n’eſt pas toujours exact, ainſi que l’a obſervé le P. Cotte, parce qu’il n’eſt relatif qu’aux viciſſitudes qu’éprouvent la peſanteur & l’élaſticité de l’atmoſphère ; & comme ces cauſes ne ſont pas les ſeules qui influent ſur les changemens de température, il ne faut pas s’étonner que la marche du baromètre ne s’accorde pas toujours avec les variations de température. 8o. En France, la hauteur moyenne du mercure dans le baromètre eſt de 27 pouces & demi ; le plus grand abaiſſement y eſt de 26 pouces, & l’élévation la plus conſidérable de 29 pouces.
On ſera peut-être charmé de connoître quelques obſervations du baromètre en divers lieux. Nous allons donner ici ſeulement les plus grandes & les plus petites élévations du mercure dans le baromètre, dans quelques endroits chaque année ; car des obſervations faites mois par mois, ou jour par jour, auroient trop d’étendue.
pouc. lignes
La plus grande
La variation annuelle de
Baromètre obſervé à Arras.
