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Parmi les aeadéfllies etran~res qni rlvalisént avec la nôtre ou marchent do moins sor ses traces, on cite surtout la société royale de Londres , et les académies de Berlin , de Madrid et de Pétersbourg. On appelait jadis academie l’écolè où l’on apprenait à monter à cheval et d’autres exercices militaires. Ce nom, qui désignait du temps de Platon l’école de la sagesse et de la. morale, a été donné aux lieux inf’âines où l’on joue sur une carte on sur un dé sa for- ~e et son honneur. Académie , en terme de peinture , est une figure entière dessinée d’après un modèle. L’Opéra a reçu le titre d’Académie royale de musique. Autrefois , quand Louis XlV figurait dans les divertissements de sa cour et montait sur Je théâtre, les gentilshommes et les demoiselles nobles avaient le privilége de pouvoir chanter l’opéra sans déroger. Ce privilége s’explique aisément. E. Dupaty.

ACADÉMIE DES SCIENCES. - ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. - ACADÉMIE DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES. Voyez Institut.

ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS, etc. On appelle ainsi une compagnie d’arlistes qui se rassemblent, avec l’autorisation et ~s la protection do gouvernement , pour s’occuper de tous les objets qui coacernent la peinture, -la sculpture, etc., et pour en donner des leçons publiques. L’Italie, que l’on regarde à juste ·tmecomme le berceau de la civilisation moderne, vit naitte dans son tein les premiers établissemeats de ce .genre : Rome, Florence, eurent des académies qui servirent de modèles à toutes celles qui se formèrent plus tard chez les autres halions de l’Europe. Le but des fondàteurs fut de favoriser le perfectionnement des arts , et d’honorer les· hommes qui les cultivaient avec distinction. Ce fut aussi par tes· mêmes motirs qne Louis XIV créa, en ~ 6.48 , l’académie royale de peinture et de sculpture. Les artistes qu•on jugea digues d’en faire partie obtinrent, outre le titre d’académistes et celui de peintres et de sculpteurs du roi , les mêmes avantages et les mêmes priviléges dont jouissaient déjà les membres de l’académie française. Cette faveur étaitjnste ; elle était nécessaire pour établir une ligne de démarcation entre ceux qui n’exerçaientqu’une profession mécanique et les artistes proprement dits, que l’on désignait tous à cette époque sous la dénomination générale d’ouvriers et d’artisans. On confond~t tellement ces deux classes , que les peintres et les sculpteurs de l’académie se voyaient continuellement en butte aux persécutions du corps des doreurs , estoffeurs et marbriers, qui, sous prétexte de les forcer à se faire passer maitres , s’arrogeaient le droit de visite dans leurs ateliers, et poussai~nt l’audace jusqu’à saisir leurs ouvrages, et à eu solliciter la confiscation. Plusieurs arrêts rendus par le conseil-d’état ne purent faire cesser entièrement ces abus ; les académistes, après plusieurs années de débats, furent obligés de transiger avec le corps de la maitrise 1 et d’opérer la jonction des deux corps en un seul , pour parvenir à faire enregistrer les lettres- patentes dn mois de février ~ 6.t 8 , portant approbation des statuts D1g1tizedby