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3. bis. E la branche longue du balancier. F la branche courte. G la verge. K le canon. L le bras séparé.

4. Le porte-boîte & la boîte. M levier assujetti invariablement par la vis m à l’extrémité du tourillon O. O, O les tourillons. N la barre du porte-boîte. P doigt de fer qui passe dans une main p qu’on voit à la boîte. Q Q supports du porte-boîte. S S anneaux des supports dans lesquels passent les tourillons. t t x x la boîte. x x u u le couvercle. y glace ou verre qui se trouve enchâssé sur le couvercle, & à-travers duquel on voit le progrès que fait l’eau-forte sur la planche renfermée dans la boîte. z chape à charniere pour fermer la boîte & l’ouvrir; sur l’autre côté x x du couvercle sont deux charnieres soudées sur la bâte de la boîte, & au couvercle.

5. Profil de la boîte sur un des côtés x u de la fig. 4. a f b le fond. b a, c b les rebords. b d c la bâte. e, e deux talus formés par des plaques de fer-blanc soudées sur les angles des plus grands côtés de la boîte. g charniere pour recevoir celle du couvercle. Voyez l’article Gravure pour l’usage de cette boîte.


PLANCHE VII. Gravure en maniere noire.

Fig. 1. Berceau pour grainer les planches. A le manche. B le fer. d f g e tailles formées sur un des côtés du berceau pour former les dents.

2. Profil de la figure précédente. A le côté taillé. B le côté aiguisé. E H ligne que l’on suppose être la superficie du cuivre, sur laquelle se meut l’outil de E en H.

3. Autre petit berceau, dont on se sert pour grainer de petits endroits qu’on auroit trop usé.

4. Racloir pour graver, c’est-à-dire pour enlever le grain ou l’user en partie: ce sont les angles des côtés c d qui servent.

5. Profil du racloir. On trouvera dans la Planche premiere, fig. 6. un grattoir Z, tenant à un brunissoir qui sert aussi pour user le grain.

6. Autre petit berceau pour remettre du grain dans les endroits les plus étroits.

7. Le profil de la figure précédente: on voit en O la coupe sur la largeur de cet outil.

Fig. o o o dimensions à prendre pour grainer les planches. Premiere opération. On prendra un cuivre bien bruni & poli comme pour graver en taille douce. On divisera la largeur A B & C D en parties égales; chacune de ces parties ou espaces aura environ neuf lignes de pouce; on tirera des points de division, les lignes E H, F I, G K, &c. Ces lignes doivent être tracées avec de la mine de plomb ou de la craie, afin de ne point rayer la planche, elles ne servent seulement qu’à guider le berceau. On posera le milieu B du berceau au point C; on doit tenir cet outil un peu incliné & le biseau taillé en-dessus. On balancera le berceau en appuyant légerement & on le fera mouvoir de C en A; on le rapportera ensuite aux points E, F, G, D; on lui fera parcourir de même les lignes E H, F I, G K, D B toujours en balançant. On divisera ensuite le côté D B en parties égales à celles du côté C A, qui formeront des carreaux égaux, & on tracera de même des points de division V, T, S, &c. les lignes V P, T O, S N, &c. On fera mouvoir comme ci-dessus le berceau sur les lignes d’un bout à l’autre de la planche. Ensuite on tirera les diagonales A D, B C; & les paralleles à ces diagonales espacées entre elles de neuf lignes ou environ, comme il a été dit. Ces lignes ou diagonales serviront encore à guider le berceau dans des directions différentes des premieres.

Il faut actuellement diviser chaque espace C E, E F....C P, P O, &c. en trois parties égales. Les points de cette subdivision serviront à tracer de nouveaux carreaux à un tiers de distance les uns des autres, & nous allons reporter ces divisions sur la seconde fig. o o o, qui ne comprendra que la partie A B S N de celle-ci.

La figure qui vient de nous servir marque que l’on peut tirer des diagonales d’un angle à l’autre de la planche; mais on pourroit aussi tirer les diagonales par les angles opposés des carreaux, c’est-à-dire de H en L, de I en M, de K en N, de A en T, &c. on éviteroit par-là l’inconvénient d’avoir des carreaux trop losanges formés par les diagonales A D, C D, comme il pourroit arriver si on avoit un cuivre trois fois plus long que large.

2. fig. o o o, cette figure ne comprend que la partie A B S N de la précédente: toutes les lignes ponctuées 1, 1, 1, sont celles qui ont servi dans l'opération précédente; & les lignes finies 2, 2, 2, sont celles dont il s'agit dans cette opération-ci.

Seconde opération. Ayant divisé chaque espace N M, M L, L A, N E, E F, F G, &c. en trois parties égales du premier tiers, c'est-à-dire des points de division marqués 2, 2, 2, &c. on tracera les lignes 22, 22, 22, qui formeront des carreaux égaux, on fera mouvoir le berceau sur toutes ces lignes, ensuite on tirera toutes les diagonales d'un angle à l'autre de ces nouveaux carreaux, & le berceau les parcourra pareillement suivant leurs directions.

Troisieme opération. Il faut maintenant partir du second tiers, & tracer les lignes 33, 33, 33, &c. pour former de nouveaux carreaux, qu'on a marqués ici par des lignes plus fortes; on fera mouvoir le berceau sur toutes ces lignes, ainsi que sur les diagonales des carreaux qu'elles donnent. Ces trois opérations faites on aura fait ce que l'on appelle un tour, la superficie du cuivre sera déjà couverte par-tout d'un grain léger occasionné par l'empreinte des dents du berceau; mais pour que le cuivre soit bien grainé, il faut faire vingt tours, c'est-à-dire recommencer vingt fois, ce que l'on vient de dire. C'est de cette préparation que dépend la beauté de la gravure; il faut pour que le grain soit beau qu'il soit fin, égal par-tout, & qu'il produise un fond noir velouté & moëlleux. Voyez fig. 9. cela demande beaucoup de soin & d'attention.

1°. On prendra garde de ne point trop appuyer le berceau.

2°. De ne point l'appuyer plus dans un endroit que dans un autre.

3°. De ne point tenir le berceau plus incliné sur la superficie du cuivre dans un endroit que dans un autre; car lorsqu'il est trop incliné, il chemine trop vîte par le balancement de la main; & lorsqu'on le tient trop droit, il reste trop longtems à la même place & cave davantage le cuivre.

4°. On doit conduire le berceau d'un bout d'une ligne à l'autre sans s'arrêter, parce que les endroits d'où l'on se reprendroit formeroient des inégalités.

5°. Enfin il faut avoir l'attention que le balancer du berceau soit tel que son arc d f g e, fig. 1. ne se développe pas entierement, car les angles d, e venant à toucher le cuivre, ils pourroient s'y imprimer davantage & former des points ou des inégalités dans le grain. Pour éviter cet inconvénient on marquera le milieu du berceau par un petit trait de craie en B. On en fera aussi deux autres f, g à égale distance du point B. La distance f, g sera égale à la largeur A L, L M, &c. des carreaux tracés sur le cuivre. Les points f, g serviront de repaires pour regler le bercement de l'outil, de maniere que la même portion d'arc soit toujours également développée sur le cuivre.

8. Ainsi dans la pratique, lorsque l'on aura, comme nous avons dit, placé le milieu B du berceau sur la ligne E H que l'on veut parcourir, on penchera l'outil de côté, ensorte que son arc touche le cuivre par le point g; on renversera aussi-tôt le berceau dans le sens opposé, jusqu'à ce que l'arc en se developpant vienne à toucher la superficie du cuivre par le point f, & ce bercement successif, occasionné par le balancement de la main, qui ap-