Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/25

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le trou ne deviendroit pas aſſez grand, pour qu’une pomme, une piéce même, y put trouver une place libre & ſuffiſante] toute cette terre, qui ſe trouvoit à la même place, eſt pouſſée à l’entour de ce fer, par conſéquent enſuite de la pomme plantée, devient ſi ſerrée, ſi compacte, qu’elle ſeroit impénétrable aux racines, outre que ce travail me paroit pour le moins auſſi grand & auſſi long que tous autre.

2°. De ſemer les pommes ſur le champ & les enterrer avec la charrue ; que par-là tout l’ouvrage eſt fait en même temps ; ceci eſt bon pour ceux qui préferent la douceur d’épargner la peine à leur profit & avantage. J’ai bien eſſayé cette méthode & avec ſuccès, avec les bleds, qui ont été par là mieux enterrés, à l’abri des gels & des oiſeaux, & on a épargné de la ſemence : ici c’eſt tout le contraire, point de diſtance, point de profondeur réguliere, grand nombre en ſeroit à peine couvert de terre, étant les unes par touffes, on ne pourroit les réchauffer. Un Auteur aſſure que dans ſon pays, les corneilles en enlèvent beaucoup ; il y a apparence que ſi on les couvroit ſi peu, les nôtres, qui ne les connoiſſent pas encore, ne manqueroient pas non plus d’y prendre goût.

3°. De ſemer dans les ſillons après la charrue. J’avoue que c’eſt la méthode la plus uſitée dans notre pays même. On pourra voir par ce que j’ai expoſé ci-deſſus, qu’elle manque pourtant de bien des avantages, & d’une partie du pro-