Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/26

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duit, dont ceux-là jouiſſent, qui prennent plus de peine, laquelle ſûrement ils ne regretteroient pas.

Quant à l’engrais, L. indique, pour cinq carreaux, qui tiennent enſemble huitante pas en longueur, [ſans en indiquer la largeur] la quantité d’un char de fumier, de vache, tel qu’il le faut pour la charge de quatre bœufs. Si on ne veut pas prendre la peine de butter d’abord les pommes de terre, qu’on ne manque pas de les couvrir ſuffiſamment de terre, par les raiſons ſuſdites.

Choix des pommes à planter. Ce n’eſt pas des diverſes eſpéces que je veux parler ; chacun choiſira celle qu’il veut, ou peut avoir ; je parle ſeulement de leur qualité intrinſeque. Une œconomie auſſi mal entendue que bien d’autres, a fait choiſir chez le grand nombre, les plus petites ; tout comme il y a des gens aſſez inſenſés, pour employer le moindre bled, le plus ſale, pour leur ſemaille, quoiqu’on tout on doive choiſir ce qu’il y a de plus parfait en graines ou en plantes ; on regrette les grandes ou moyennes, on craint d’y perdre ; les plus petites doivent produire comme les groſſes, & ils ne ſongent point que par-là ils perdent réellement : une pomme qu’on coupe en quatre juſqu’à ſept morceaux, ſuivant ſa groſſeur, ne fait pas un volume auſſi grand, qu’autant de petites pommes ; la perte eſt donc palpable : il y a bien plus, ces petites pommes ont chacune trois ou quatre yeux, tous pouſſent & forment ſoit des racines, ſoit des tiges ;