Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/68

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tion, excepté pour la poudre à poudrer, étant trop peſant pour cet uſage ; c’eſt ce même amidon que Mr. le C. de Mnitzech décrit : il la donne pour une farine préferable pour tout uſage, en tout met delicat, en blancheur, en fineſſe, en goût, à la fleur de farine ordinaire, & qui ſe garde huit à dix ans.

Chacun ſait de quelle utilité elles ſont pour l’engrais des cochons ; il en eſt de même des moutons, toujours avec la même diverſité d’opinion, ſi on doit les employer crues ou bouillies ; je crois qu’il convient d’alterner.

Quant à la volaille, il n’y en a aucune eſpéce qu’on ne puiſſe engraiſſer auſſi bien qu’avec des bleds, oyes & canards, crues, quelquefois bouillies ; les autres, dindons, chapons, pigeons, bouillies & broyées, les oyes s’en trouvent à merveille. Autrefois les engraiſſeuſes, pour épargner l’avoine, la remplaçoient avec des raves, la chair en contractait un goût abominable ; elles perdoient leur pratique ; en y ſubſtituant les pommes de terre, cet inconvénient ceſſa, & le profit leur reſta. Les poiſſons & les écreviſſes dans les reſervoirs s’en engraiſſent en leur en jettant des cuites entieres. Nous avons déja parlé de l’uſage avantageux qu’on fait de l’herbe, ſoit montans des pommes de terre.

Objections particulieres. Après avoir répondu ci-deſſus aux générales, examinons à préſent les particulieres, ſi elles ſont mieux fondées.

Cherchant d’approfondir cette matiere autant que poſſible, je me ſuis informé auprès de pluſieurs perſonnes, ſi quelqu’un avoit