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BIOGRAPHIE ET CORRESPONDANCE

peu de jours. Adieu, très distingué Rediger, continue à me compter au nombre de les amis.

Anvers, 18 Septembre 1565. Toujours ton Carolus Chusius A.


XIII

À Thomas Rediger, à Bourges.


S. P. — Si je réponds si tardivement à les lettres, cher Rediger, ne crois pas que ce soit par négligence, ni par oubli de toi. Mais comme il y a déjà trois mois j’avais été rappelé en Flandre, où il a fallu me rendre sans retard, je n’ai pu dire adieu à tous mes amis. C’est pourquoi il est arrivé que Materne, qui ignorait dans quel endroit je séjournais, avait pris soin d’adresser tes lettres à la résidence des Fugger ; je crois même que je ne les aurais pas encore reçues (quelque grand que fût pour moi le désir d'y répondre), si aujourd’hui je n’avais tout à propos rencontré Materne (car certaines affaires m’avaient rappelé ici), lequel m’a parlé de ces lettres. Je ne puis vraiment dire avec quel plaisir je les lirai, tant à cause de l’élégance du style, que parce qu’elles sont remplies des témoignages de ton amitié, que certainement je m’appliquerai de tout mon pouvoir à entretenir et à conserver.

J’espère que nous aurons les Lettres de Kleinaerts pour les prochaines foires de Francfort, si Christophe Plantin obtient son privilège : il a résolu de les mettre sous presse après les fêtes de la Nativité. J’estime qu’avec cette édition nous ferons quelque chose, et que ceux qui affectionnent le nom de Kleinaerts seront excités à produire les écrits qu’ils peuvent avoir de lui et qu’ils gardent chez eux. Peu de jours auparavant, j’en ai donné un nouvel avis à Vaes, fils de celui à qui la plus grande partie de ces