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DE CHARLES DE L’ESCLUSE

plaire complet, je prendrai soin de le corriger. Je t’ai écrit, dans ma lettre précédente, au sujet de l'Iris flore aureo, cultivé dans les jardins de la Bohême, d’après Matthiole, et de certaines Pierres, tant dorées qu’argentées, qui se trouvent sur les montagnes séparant la Hongrie de la Transylvanie. Je désirerais avoir des unes et des autres, si cela peut se faire commodément, c’est-à-dire de la graine d’Iris ou de ses racines, et un certain nombre de ces Pierres.

Adieu et porte-toi bien, illustre Craton,

Bruges, le 14 Avril 1567. Ton affectionné Car. Clusius A.


XXI

À Jean Craton de Kraftheim, à Prague.


S. P. — Je t’ai écrit, il y a dix jours, illustre Craton, que mon Epitome des Aromates était sous presse, et que dans peu de temps il serait terminé. Maintenant, à ce que j’ai appris, il est fini et les quatre parties séparées ont été réunies en un seul volume : j’ai prié le typographe de Plantin de faire en sorte qu’un exemplaire te soit remis par Materne. J’ai prévenu de même Materne de s’attendre à recevoir l’exemplaire de Plantin. Quelques erreurs ont été commises pendant mon absence et celle du typographe lui-même. Les imprimeurs ont, en effet, l’habitude, pendant l’absence du maître, de plus négliger leur travail, surtout lorsqu’il n’y a là personne connaissant la typographie ou sachant corriger les bévues ordinaires. J’aurai soin d’indiquer à la fin même du Livre les errata les plus graves. Tu recevras donc avec bienveillance ce très faible présent et tu attendras quelque temps mes Observations sur les plantes rares d’Espagne : je me suis décidé à employer cet été