Tout ce qui était parti, tout est détruit, et moi-même c’est contre tout espoir que je vois la lumière du retour.
Il a été trop long, le temps de notre vie. Vieillards, nous vivons pour apprendre ce lourd désastre, inattendu.
J’étais là, et ce n’est pas d’après le récit des autres, ô Perses, que je vous raconterai les maux qui nous ont frappés.
Oh oh oh oh. En vain les innombrables flèches de la terre d’Asie furent lancées contre le divin pays d’Hellas.
Les rivages de Salamine et toute la contrée d’alentour sont pleins de morts, tués misérablement.
Oh oh oh oh. Les cadavres de nos amis, lourds d’eau et de sel, sont ballottés à travers les roches, par les flots.
Inutiles ont été les arcs. Toute l’armée a péri, au choc dompteur des navires.
Que pour ces malheureux retentisse un cri douloureux