ment, après ces malheurs, le peuple perse aura-t-il une meilleure fortune ?
Si vous ne faites pas d’expédition dans le pays des Hellènes, l’armée des Mèdes fût-elle plus nombreuse encore : car la terre même est l’alliée des Hellènes.
Que dis-tu là ? Comment la terre est-elle leur alliée ?
Elle affame et tue les armées trop nombreuses.
Mais si nous mettions en campagne une flotte rapide, avec des hommes choisis ?
Les troupes mêmes qui sont restées dans le pays d’Hellas, et en est-il de meilleures ? n’obtiendront pas le salut du retour.
Que dis-tu ? Est-ce que toute l’armée des Barbares, traversant le détroit d’Hellé, ne reviendra pas de l’Europe ?
De beaucoup bien peu reviendront, s’il faut se fier aux oracles des Dieux et si l’on considère ce qui vient de se passer : car il n’est pas d’oracle qui ne se soit vérifié qu’à moitié, et, puisque la flotte est vaincue, c’est sur la foi d’une espérance vaine que Xerxès a laissé dans l’Hellas le meilleur de son armée. Les soldats restent là-bas, dans