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LES PERSES

XERXÈS
Antistrophe III.

L’amertume que j’ai d’avoir perdu mes nobles amis, tu l’augmentes, en me rappelant la guerre odieuse : il crie, il crie au fond de ma poitrine, mon cœur.

LE CHŒUR

D’autres encore étaient partis : qu’en as-tu fait ? Le chef puissant des guerriers mardes, Xanthis, et le brave Ankharès, Diaïxis encore et Arsamès, les chefs des cavaliers, Kegdadatas et Lythimnas, et Tolmos, toujours ardent aux batailles ? Ensevelis, ensevelis, sans qu’un cortège ait entouré le char portant le lit funèbre.

XERXÈS descend sur le devant du théâtre

XERXÈS
Strophe I.

Ils s’en sont allés, les chefs de l’armée.

LE CHŒUR

Ils s’en sont allés, oh, sans honneur.

XERXÈS

Hélas, hélas, hélas, hélas.

LE CHŒUR

Hélas, ô démons, de quels malheurs imprévus vous nous frappez, de malheurs qu’avec joie regarde Atè.

XERXÈS
Antistrophe I.

Nous sommes frappés de maux sans exemple.

LE CHŒUR

Nous sommes frappés d’une arme sûre.