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III


Le premier de tous est le ministère du personnel. Mais son ancien nom, celui sous lequel il a été institué, était bien significatif : il s’appelait le ministère de la population. Sa mission spéciale était de la développer. A l’époque où, sous les Tcheou, le gouvernement n’était à peu près formé que du ministère de l’agriculture, c’est lui qui était ce ministère. Alors le peuple ne possédait pas encore, à titre héréditaire, l’usufruit des terres qu’on lui donnait à cultiver ; lorsque, sous la direction du gouvernement, la surface affectée à la nourriture de chaque famille était arrivée à produire au delà de ses besoins, le ministère de la population desserrait les habitants, les transportait ou les transplantait un peu plus loin, ainsi que cela se pratique encore au Japon. Le ministre de la population, à l’aide des fonctionnaires spéciaux dont j’ai parlé, enseignait en même temps aux habitants la pratique de l’agriculture. Ainsi, développer l’humanité, et, pour cela, initier les hommes à la culture, telle était sa fonction essentielle. Il est bien déchu aujourd’hui, et naturellement sa déchéance date du moment où le développement extensif de la population, devenu égal sur la surface du territoire, ne