Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/111

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PYLADÈS.

Maintenant, demande-moi ce qui m’arrive, car moi aussi je suis perdu.

ORESTÈS.

Par qui ? Ton mal s’ajouterait à mes maux.

PYLADÈS.

Mon père Strophios, irrité, m’a chassé des demeures et m’a exilé.

ORESTÈS.

T’accuse-t-il d’un crime privé ou d’un crime public contre les citoyens ?

PYLADÈS.

Parce que j’ai accompli avec toi le meurtre de ta mère, il dit que je suis souillé.

ORESTÈS.

Ô malheureux, mes maux doivent donc aussi t’accabler ?

PYLADÈS.

Je ne suis pas tel que Ménélaos ; il nous faut supporter ces calamités.

ORESTÈS.

Ne crains-tu pas qu’Argos ne veuille te tuer comme moi ?

PYLADÈS.

Il ne lui appartient pas de me punir, mais bien au pays des Phôkéens.