Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/113

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ORESTÈS.

Comment ferai-je donc ?

PYLADÈS.

Si tu restes, as-tu quelque chance de salut ?

ORESTÈS.

Je n’en ai pas.

PYLADÈS.

Mais, en allant devant les citoyens, as-tu quelque espoir d’être sauvé ?

ORESTÈS.

Cela se peut, la fortune aidant.

PYLADÈS.

Cela vaut donc mieux que de rester.

ORESTÈS.

J’irai donc.

PYLADÈS.

Si tu meurs, tu mourras ainsi plus glorieusement.

ORESTÈS.

Certes, ma cause est juste.

PYLADÈS.

Souhaite seulement qu’elle paraisse telle aux citoyens.