Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/147

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sommes inférieurs à la lance de la Hellas dans la mêlée d’Arès. L’un fuit, l’autre tombe mort, celui-ci reçoit une blessure, celui-là supplie, cherchant un refuge contre la mort, et nous fuyons tous dans les ténèbres ; et les uns tombaient morts, et les autres gisaient mourants. Et la malheureuse Hermionè arriva dans la demeure au moment la mère lamentable qui l’enfanta tombait égorgée. Mais eux, tels que des Bakkhantes sans thyrses qui courent sur le faon montagnard, la saisirent de leurs mains ; et, de nouveau, ils frappèrent la fille de Zeus. Mais celle-ci, ô Zeus ! ô terre ! ô lumière ! ô nuit ! soit par des enchantements, soit par un art magique, soit enlevée par les Dieux, s’échappa de la chambre, disparut de la demeure ! Ce qui est arrivé après cela, je ne le sais plus, car j’ai précipité mon pied fugitif hors des demeures. Mais Ménélaos a inutilement souffert des peines et des maux sans nombre pour ramener de Troia sa femme Hélénè.

LE CHŒUR.

Un nouvel événement succède à celui-ci, car je vois, devant les demeures, Orestès, armé de l’épée, qui vient d’un pas précipité.




ORESTÈS.

Où est-il celui qui a fui mon épée hors des demeures ?

LE PHRYGE.

Je t’adore, Roi ! en me prosternant à la manière Barbare.