Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/241

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ANTIGONÈ.

La voici. Touche de ta main la très chère vieille femme.

OIDIPOUS.

Ô mère ! ô très malheureuse épouse !

ANTIGONÈ.

Elle gît lamentablement, ayant subi tous les maux ensemble.

OIDIPOUS.

Où sont les cadavres d’Étéoklès et de Polyneikès ?

ANTIGONÈ.

Ils sont tous deux étendus là, l’un près de l’autre.

OIDIPOUS.

Pose ma main d’aveugle sur leurs malheureux visages.

ANTIGONÈ.

Voici. Touche de ta main tes fils morts.

OIDIPOUS.

Ô chers cadavres, malheureux fils d’un malheureux père !

ANTIGONÈ.

Ô Polyneikès, nom qui m’est très cher !

OIDIPOUS.

Maintenant l’oracle de Loxias, ô fille, est accompli.