Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/395

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LE CHŒUR.

Tu ne pourras te rendre maître des chevaux sans combat.

HÈRAKLÈS.

Mais il ne m’est point permis de me refuser à cette tâche.

LE CHŒUR.

Tu reviendras donc après l’avoir tué ; ou tu resteras, mort.

HÈRAKLÈS.

Ce n’est pas le premier combat que je soutiendrai.

LE CHŒUR.

Quel profit retireras-tu, ayant vaincu leur maître ?

HÈRAKLÈS.

J’amènerai les chevaux au Roi tirynthien.

LE CHŒUR.

Il n’est pas facile de mettre un frein à leurs mâchoires.

HÈRAKLÈS.

À moins qu’ils ne soufflent le feu par les narines.

LE CHŒUR.

Mais ils déchirent les hommes de leurs mâchoires affamées.

HÈRAKLÈS.

Tu parles là de la pâture des bêtes des montagnes, non de celle des chevaux.