Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/51

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était couché sur son lit, laissant la pique suspendue au pieu, et ne voyant pas la multitude sortie des nefs envahir Troia Iliade !

Strophe II.

Et moi, je pressais de bandelettes les boucles de mes cheveux, et je regardais dans l’éclat profond des miroirs d’or, au moment de m’étendre sur mon lit. Et voici qu’un bruit s’éleva par la Ville, et que ce cri retentit dans Troia : — Ô enfants des Hellanes, quand retournerez-vous dans vos demeures, après avoir renversé la citadelle d’Ilios ?

Antistrophe II.

Ayant quitté mon doux lit, et vêtue d’un simple péplos, comme une jeune Dôrienne, je me prosternai en vain, malheureuse, devant la vénérable Artémis ! Et, mon époux étant mort, j’ai été entraînée, regardant au loin la mer salée et ma ville, après que la nef se fut mise en marche pour le retour et m’eut arrachée de la terre d’Ilios. Malheureuse ! dans ma douleur je perdis tout courage.

Épôde.

Maudissant Hélénè, la sœur des Dioskoures, et le funeste Paris, le bouvier de l’Ida, dont l’hymen, ou plutôt quelque fléau vengeur, m’a dépossédée de mes demeures et me fera périr loin de la patrie ! Qu’elle ne rentre jamais dans la demeure paternelle !




POLYMÈSTÔR.

Ô le plus cher des hommes, Priamos ! Et toi, très chère