Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/621

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Kalkhas pria pour que l’armée eût un heureux retour. Mais Agamnemnôn m’envoie afin que je te dise à quelle destinée il est appelé par les Dieux et quelle gloire immortelle lui est promise dans la Hellas. Pour moi, qui étais présent et qui ai tout vu, je te dis que ta fille s’est envolée manifestement vers les Dieux ! Apaise donc ta douleur et cesse d’être irritée contre ton mari. Les volontés des Dieux sont imprévues pur les mortels, et ils sauvent ceux qu’ils aiment. Ce jour, en effet, a vu ta fille morte et vivante de nouveau.

LE CHŒUR.

Combien je me réjouis de ce qu’il annonce ! Il dit que ta fille est vivante parmi les Dieux !

KLYTAIMNESTRA.

Ô fille, par quel Dieu as-tu été dérobée ? Comment t’appellerai-je ? Que dire ? Ceci ne serait-il pas un semblant de consolation pour mettre fin à mon triste deuil ?

LE MESSAGER.

Voici le Roi Agamemnôn qui vient. Il te répètera lui-même ce que je t’ai dit.




AGAMEMNÔN.

Femme ! nous devons être heureux de ce qui arrive à ta fille. Elle vit en effet parmi les Dieux. Ayant pris ce jeune enfant, il te faut retourner dans tes demeures, car l’armée s’apprête à naviguer. Salut ! Un long temps se