fant… Dans quelques heures, le secret de votre naissance vous sera révélé… En ce moment, vous ne devez savoir qu’une seule chose : c’est que vous ne vous appelez pas Maria de la Santa-Cruz.
— Mon vrai nom était Flor ?
— Pas davantage.
— Comment donc m’appelais-je ?
— Vous reçûtes au berceau le nom de votre mère, qui était Espagnole… vous vous nommez Aurore.
Dona Cruz tressaillit et répéta :
— Aurore !…
Puis elle ajouta en frappant ses mains l’une contre l’autre :
— Voilà une chose singulière !
Gonzague la regardait attentivement. Il attendait qu’elle parlât.
— Pourquoi cette surprise ?
— Parce que ce nom est rare, repartit la jeune fille devenue rêveuse, — et me rappelle…
— Et vous rappelle ? interrogea Gonzague avec anxiété.
— Pauvre petite Aurore ! murmura dona Cruz, les yeux humides, — comme elle était bonne… et jolie ! et comme je l’aimais !