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LE BOSSU.

Une chose l’embarrassait : elle n’avait pas de chambrière, et la bonne Françoise était meilleure pour la cuisine que pour la toilette.

Deux des jeunes filles s’avancèrent comme si elles eussent deviné son désir.

— Nous sommes aux ordres de madame, dirent-elles.

Sur un signe qu’elles firent, porteurs et porteuses s’éloignèrent après un respectueux saluts.

Dona Cruz pinça le bras d’Aurore.

— Est-ce que tu vas te mettre entre les mains de ces créatures ? demanda-t-elle.

— Pourquoi non ?

— Est-ce que tu vas revêtir cette robe ?

— Mais, sans doute…

— Tu es brave !… tu es bien brave ! murmura la Gitanita. Au fait, se reprit-elle, ce diable est d’une exquise galanterie… tu as raison… fais-toi belle… cela ne peut jamais nuire.

Aurore, dona Cruz et les deux caméristes qui faisaient partie de la corbeille entrèrent dans la chambre à coucher. Dame Françoise resta seule dans la salle basse avec Jean-Marie Berrichon, son petit-fils.

— Qu’est-ce que c’est que cette effrontée ? demanda la bonne femme.