mour peut-être ! Fou !… misérable fou !… ne sais-je pas, depuis vingt ans, qu’il n’y a rien dans le cœur d’une femme ?
— Milord…, dit en ce moment Étienne avec timidité, mon cœur se refusait à vous haïr… Pendant ces belles années que j’ai passées à Penhoël, j’entendais votre nom dans toutes les bouches… Avant de vous connaître, j’avais appris à vous aimer.
— Laissons là Penhoël, s’il vous plaît, monsieur…, repartit sèchement le nabab.
Roger, qui allait parler, baissa la tête en silence.
— Vous êtes irrité contre nous, reprit le jeune peintre ; nous vous en avons donné le droit… mais, je vous en prie, milord, vous, l’oncle respecté de celles que nous aimons, oubliez votre colère !
Le nabab laissa tomber sur lui un regard froid et distrait.
— Je n’ai pas de colère, monsieur, répliqua-t-il ; seulement ce que je vois ici m’ennuie et me répugne…
Il bâilla et poursuivit comme en se parlant à lui-même :
— Tristes gens ! tristes choses !… Je crois que je vais retourner dans l’Inde…
Étienne voulut insister, à défaut de son ami,