restait sombre et en dehors de l’émotion générale.
Il n’avait qu’une pensée : Blanche, Blanche, dont personne ne parlait, et qui était toujours perdue…
Tout à coup Montalt se dégagea de la triple étreinte qui le retenait, et fit un pas en arrière.
Le rouge vif qui couvrait ses joues fit place à une mortelle pâleur.
— Oh !… balbutia-t-il en frissonnant, j’ai médité cela tout un jour et toute une nuit… Dieu me punira pour cette affreuse pensée !… Ce duel…
— Mon fils, interrompit l’oncle Jean, tu me croyais coupable et tu voulais me tuer…
— Je voulais me venger !… répliqua Montalt ; me venger plus cruellement encore !… Pauvre vieil ami !… je voulais donner ma poitrine à ton épée et te dire mon nom en tombant frappé à mort.
L’oncle Jean se couvrit le visage de ses mains ; son sang était froid dans ses veines.
Le silence régna autour de Montalt.
Vincent profita de cet instant, et s’avança jusqu’au milieu de la chambre.
— Personne ne prononcera-t-il ici le nom de Blanche de Penhoël ?… demanda-t-il.