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LES BELLES-DE-NUIT.

Penhoël, M. le marquis de Pontalès, vaut mieux pour le pays, M. Chauvette !

L’assemblée approuva du bonnet.

— Je ne voudrais pas parler mal de l’ancien maire…, reprit le chevalier adjoint de Kerbichel en avalant une rasade de son vin éventé, mais il était notoire que ce pauvre M. de Penhoël s’adonnait aux liqueurs fortes.

— Et puis, poursuivit l’Ariette, dont l’aimable étourderie n’eût point fait espérer des réflexions si profondes, il était joueur comme les cartes, et bâillait à se démettre la mâchoire dès qu’on faisait de la musique !

— Moi, je dis une chose, prononça gravement la chevalière adjointe, quand un homme se ruine, c’est un mauvais sujet !… Le marquis de Pontalès a bien maintenant quatre-vingt mille livres de rente… ça fait honneur à un pays !… D’ailleurs on aurait dit qu’il n’y avait que ces gens-là pour faire comme il faut les honneurs de chez eux !

— Ah !… c’était joli !… murmura madame veuve Claire Lebinihic avec regret, c’était bien joli les fêtes de Penhoël !

Les trois vicomtes répétèrent aussitôt :

— C’était bien joli les fêtes de Penhoël !

Les trois Grâces Babouin se rangèrent à l’avis de madame de Kerbichel, et la Romance ajouta :