Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/29

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naient corps dans son imagination, au point de ressembler presque à une certitude.

On parlait beaucoup, en ce temps, d’enlèvements mystérieux, d’attentats impies, et la terrible renommée des burkeurs, résurrectionnistes et autres spéculateurs de la mort, troublait bien souvent le sommeil des jeunes filles.

Clary avait donc quelque raison de craindre, perdue qu’elle était avec sa sœur dans une hôtellerie inconnue où elle avait été conduite par un homme désormais suspect ; mais la crainte ne pouvait vaincre long-temps cette noble nature, et Clary reprit bientôt le dessus. Il lui suffit pour cela d’un regard jeté sur sa jeune sœur. La pauvre Anna, brisée par sa