Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/28

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dans toutes les occasions où sa naïve et charmante gaîté ne protégeait point la faiblesse enfantine de son caractère. Elle interrogea le visage de Clary d’un regard anxieux, et sa frayeur passée revint tout-à-coup avec plus de violence.

Clary souffrait, et son malaise, pour n’être point de la même nature que celui d’Anna, avait aussi pour base une irrésistible frayeur. Le retard de son père lui semblait inexplicable : elle craignait pour lui, d’abord ; mais elle craignait aussi pour sa sœur et pour elle, car elle se souvenait de ses doutes récents sur le prétendu Duncan de Leed, et ces doutes, à mesure qu’elle réfléchissait davantage, pre-