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LES CONTES DE NOS PÈRES.

rent d’abord à faire d’inconcevables grimaces, puis elles poussèrent ensemble un éclat de rire bref et peu harmonieux.

— Fille de juif, dit ensuite Gulmitte, l’aînée de la fantasque famille, que fais-tu si tard par les sentiers humides de la forêt ?

Comme on voit, les fées daignent parler en prose, lorsqu’elles s’adressent à de simples mortels.

Rachel, terrifiée par cette laide apparition, n’eut garde de répondre.

— Sœurs, reprit Gulmitte, ne donnerons-nous point un bon conseil à cette pauvre enfant ?

— Si fait, répondirent les deux fées cadettes.

Gulmitte poursuivit.

— Fille de juif, tu cherches de l’or… beaucoup d’or !…