Page:F.Douglass, Vie de Frédéric Douglass esclave Américain, 1848.djvu/20

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Ceux qui liront cette relation ne peuvent manquer d’apprendre avec plaisir que, dans l’automne de 1846, des amis de l’auteur, au nord de l’Angleterre, ouvrirent une souscription pour acheter sa liberté, et qu’après une correspondance avec M. Hugh Auld, ils convinrent de lui donner 150 livres sterling pour la rançon de l’homme qu’il prétendait lui appartenir. Cette somme lui fut payée au commencement de l’année 1847 ; ainsi la liberté légale de Frédéric Douglass est maintenant assurée.

Il est à propos d’ajouter que Frédéric Douglass avait toujours pensé qu’il était de son devoir de retourner aux États-Unis, après avoir accompli la mission spéciale qui avait motivé son voyage en Europe. Devenu libre, grâce à la générosité de ses amis d’Angleterre, il a résisté à leurs vives instances pour l’engager à rester dans la Grande-Bretagne, et la jouissance de sa liberté légale n’a fait qu’augmenter son désir de réaliser ce projet de retour, qu’il avait conçu à une époque où l’exécution pouvait entraîner des conséquences bien plus désagréables qu’à présent. Il veut consacrer son temps et ses talents à la cause de l’abolition de l’esclavage, afin de travailler à faire participer des millions de malheureux aux bienfaits de la liberté dont il jouit lui-même.