Page:F.Douglass, Vie de Frédéric Douglass esclave Américain, 1848.djvu/35

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Projet : la première était inspectée par un Noé Willis, et la dernière par un M. Jownsend. Les inspecteurs de ces fermes et de plusieurs autres encore au nombre de plus de vingt, recevaient des conseils et des ordres des régisseurs de la plantation en question. C’était là le centre des affaires, et le siège de l’administration des vingt fermes. C’était là que s’arrangeaient toutes les disputes des inspecteurs. Si un esclave était reconnu coupable d’une conduite criminelle, s’il devenait intraitable, ou s’il montrait la détermination de s’enfuir, on l’y amenait tout de suite, on le fouettait vigoureusement, on le mettait à bord du bateau, on le transportait à Baltimore, et on le vendait à Austin Woolfolk, ou à quelque marchand pour servir d’avertissement au reste des esclaves. C’était là aussi que les esclaves de toutes les autres fermes recevaient leur allocation de nourriture du mois, et leurs habits de l’année.

Les esclaves, hommes et femmes, recevaient pour leur nourriture pendant un mois, huit livres de porc, ou bien une quantité équivalente de poisson et un boisseau de farine. Leurs habits pour l’année se composaient de deux chemises de toile grossière, d’une paire de pantalons de la même toile, d’une veste, d’une paire de pantalons pour l’hiver, faits de